mardi 22 février 2011

Dix conseils pour réaliser une lettre de présentation efficace (2 de 2)

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Dans ce billet, je vous présente la suite de cet article sur la rédaction d’une lettre de présentation efficace. Nous nous attarderons sur les cinq derniers conseils.

6- Faites le lien entre vos compétences et les exigences du poste présentées dans l’offre d’emploi.

À mon sens, c’est cette partie qui représente le cœur de votre lettre. L’objectif que vous poursuivez est de démontrer au lecteur que vous possédez les compétences-clés reliées au poste. Vous devez donc, d’une part, l’énoncer, mais, aussi, en faire la démonstration de façon concise, efficace et probante.

Par exemple si dans le profil recherché il est mentionné :

« Connaissance du marché du financement à la consommation et des cartes et maîtriser la communication écrite. »

Vous pourriez ajouter le texte suivant :

« Ayant travaillé pendant cinq ans au service de la tarification d’une grande institution financière, je possède une excellente connaissance du marché du financement à la consommation et des cartes. En outre, depuis plus de deux ans, je tiens un blogue traitant de gestion et de management ce qui a contribué au développement rapide de mes habiletés de communication à l’écrit.»

La clé du succès est de faire des liens directs entre vos compétences et celles recherchées par le recruteur. Vous devez démontrer, sans l’ombre d’un doute, que votre candidature représente le «casting» idéal.

7- Ne dépassez pas une page.

Soyez concis. L’entrevue structurée vous permettra de vous exprimer davantage sur votre candidature. Pour l'heure, c'est votre esprit de synthèse qui est sollicité.

Les derniers conseils semblent aller de soi, mais, croyez-moi, si je prends la peine de les écrire c’est que ces étapes sont, trop souvent, complètement oubliées…..

Elles sont pourtant cruciales!

8- Relisez-vous!

9- Assurez-vous qu’il ne subsiste aucune faute;

10- Validez l’ensemble de votre dossier de candidature.

  • Les fichiers joints sont-ils les bons?
  • Ont-ils été mis à jour?
  • Etc.

En terminant, je vous souhaite le plus grand des succès dans la rédaction de vos lettres de présentation. En espérant que ces deux billets puissent vous être utiles.

Si vous avez d’autres pratiques gagnantes et/ou expériences à partager, n’hésitez pas à commenter.

Source de l'image: Rsms

lundi 14 février 2011

Dix conseils pour réaliser une lettre de présentation efficace (1 de 2)

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Je ne sais pas si c’est en raison de la pénurie de main-d’œuvre, de la génération Y, de la météo ou encore de l’évolution technologique, mais une chose est sûre; la qualité des lettres de présentation reçues dans le cadre de processus de dotation est en chute libre.

Je suis peut-être «old school» mais, dans le bon vieux temps, pour rédiger une telle lettre, il fallait la composer, sortir la «machine à écrire», retranscrire la lettre, la signer, acheter une enveloppe, la timbrer, etc. Ça prenait du temps, certes, mais ça avait l’avantage de nous obliger à le faire dans les règles de l’art. Maintenant, avec la technologie, on est en mesure de créer des profils sur des sites spécialisés nous permettant de poser notre candidature sur une tonne de postes en moins de temps qu’il le faut pour terminer une tasse de café. C’est plus efficace, mais ça donne lieu, bien souvent, à de très mauvais résultats.

La technologie ne vous oblige pas à faire une mauvaise lettre de présentation, elle vous aide à le faire plus efficacement!

Voici donc dix conseils qui vous aideront à rédiger une lettre de présentation. Ces conseils ne proviennent pas d’un spécialiste RH, mais d’un gestionnaire qui reçoit de telles lettres et qui doit effectuer la sélection des candidats. À la suite de chacune des sections, je ne vous expliquerai pas pourquoi «la théorie» exige de procéder ainsi, mais, en quoi cette façon de faire est à valeur ajoutée pour le gestionnaire. Si vous transposez le processus de rédaction d’une lettre de présentation dans une relation client-fournisseur, le client est représenté par le gestionnaire, c’est donc lui que l’on doit épater.

De plus, la qualité des lettres de présentation laisse vraiment à désirer, un simple effort de ce côté vous permettra de vraiment vous démarquer. Si je vous disais que je reçois régulièrement des lettres m’expliquant pourquoi le candidat rêve de travailler pour…..mon concurrent! Croyez-moi, ça arrive!

1- Prenez connaissance de l’offre en détail.

En tant que recruteur, nous avons un rôle à offrir et nous recherchons le meilleur «casting» pour celui-ci. Le processus de recrutement faisant office d’audition. Dans ce contexte, vous devez vous y préparer. La lettre de présentation sert à démontrer au recruteur, succinctement, que vous êtes né pour ce rôle.

Est-ce que votre préparation serait la même pour l’audition du rôle de Cyrano que pour celle du Dr House? Alors, pourquoi utilisez-vous toujours la même lettre de présentation?

L’offre d’emploi vous expose le rôle offert, une bonne préparation exige que vous preniez connaissance de ce rôle dans les moindres détails.

Ne négligez pas cette étape, elle est cruciale pour la suite.

2- Prenez un maximum d’information sur l’employeur.

Fouillez sur le site de l’entreprise, prenez connaissance des rapports financiers et de toutes informations disponibles. Les technologies permettent d’obtenir beaucoup d’informations sur un éventuel employeur. Cette recherche vous permettra :

  • Vous assurer que vous partagez les valeurs de l’organisation,;
  • Démontrez au recruteur que vous êtes intéressé à travailler pour cette entreprise;
  • Vous permettre de rédiger une lettre de présentation plus efficace d’avantage en lien avec l’entreprise;
  • Être prêt à répondre à des questions sur cet employeur

3- Personnalisez votre lettre.

N’utilisez au grand jamais la même lettre de présentation. Assurez-vous de la personnaliser en fonction du poste, de l’entreprise et du récepteur de votre candidature.

Il est facile de déceler une lettre générique et ce sera probablement interprété par le gestionnaire comme, au pire, un manque de respect, ou, au mieux, un manque de motivation.

Lorsqu’un candidat personnalise sa lettre, ça se remarque et ce geste témoigne du sérieux de la candidature.

4- Assurez-vous de la complémentarité avec votre C.V.

Si le recruteur voulait deux copies de votre C.V., c’est ce qu’il vous aurait demandé. La lettre ne doit donc pas être une copie conforme des informations contenues dans votre C.V. elle doit lui être complémentaire. Vous pouvez ajouter des détails importants qui ne sont pas inclus au C.V. Vous pouvez aussi venir nuancer, ou souligner des éléments de votre C. V. qui vous semblent particulièrement pertinents pour ce poste.

5- Exposez les raisons pour lesquelles vous offrez votre candidature.

Je vous suggère d’utiliser la première partie de la lettre afin d’exposer les raisons pour lesquelles vous posez votre candidature pour ce poste. Il importe que le gestionnaire puisse jauger votre niveau de motivation à obtenir le poste. Votre argumentation doit donc être construite avec cet objectif. N’hésitez à faire lire cette partie par un proche et demandez-lui, d’évaluer votre niveau de motivation en fonction du texte.

Le gestionnaire qui lire votre lettre ne vous connais pas et jugera de votre intérêt sur les seuls éléments qu’il possède, soit, votre lettre.

La suite, lors du prochain billet……

 

Source de l'image: the Italian voice

 

lundi 7 février 2011

Prendre le temps d'aller plus vite.

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Un lundi comme les autres. J'arrive au bureau assez tôt, les journaux sont déposés en haut de l'escalier afin que le premier arrivé puisse les descendre à la cuisine. Une manchette attire mon attention:

« 13 millions d'ordonnances: Les Québécois n'ont jamais consommé autant d'antidépresseurs. En 2010, c'est plus de 13 millions d'ordonnances qui ont été remplies uniquement dans la province.»

Un spécialiste mentionne :

«J'ai l'impression aussi que c'est rassurant parfois d'avoir une pilule. On veut toujours régler nos problèmes et les régler rapidement.»

Le bonheur instantané.

Au dîner, une collègue raconte qu’il y a un régime qui gagne énormément en popularité à l'heure actuelle, car il circule abondamment via Facebook. Il s’agit d’un régime qui promet de perdre 10 livres en trois jours. Une petite recherche m’apprend que ce régime circule épisodiquement et ce, depuis plusieurs années.

Avouons tout de même que c’est assez intense et rapide comme méthode.

La minceur instantanée.

En revenant du bureau, une publicité radiophonique de suppléments alimentaires nous promet de ne plus jamais manquer d’énergie.

La santé instantanée.

Les livres promettant richesse et bonheur en 10 étapes faciles se vendent comme des petits pains chauds.

La richesse instantanée.

Etc.

Dans le domaine de la gestion et du monde des affaires, ce phénomène existe aussi. Il y a beaucoup de gestionnaires à la recherche de la recette miracle, du «quick win», «de la petite affaire incroyable facile à implanter en cinq minutes».

Mais il y a un os.

Le succès à long terme d’une entreprise réside dans sa capacité à développer un avantage concurrentiel durable. C’est donc dire que cet avantage ne doit pas être facilement copiable et imitable.

Si vous voulez une solution simple et rapide, c’est donc qu’il s’agit de quelque chose de facile. Quand c’est facile et bien, tout le monde le fait. Et si tout le monde le fait, c’est donc que ce n’est pas un avantage concurrentiel durable. Et si ce n’est pas un avantage concurrentiel durable, il y a fort à parier que ce ne soit pas réellement intéressant.

Bien souvent, en voulant aller plus vite on crée initialement un mouvement rapide que l’on est pas en mesure de soutenir dans la durée.

En prenant le temps de bien faire les choses, on ralentit le rythme afin d’être en mesure d’aller beaucoup plus vite sur le long terme.

La seule exigence à cette méthode est de prendre le temps. C’est tout. Pourtant, cette simple action semble totalement impensable pour une majorité de gestionnaires emprisonnés dans le tourbillon des résultats à court terme, des feux à éteindre et de l’échéance du prochain trimestre.

Mais, ce faisant, il y a encore moins de temps, plus de feux à éteindre et les échéances arrivent encore plus rapidement….

Jean Harvey, professeur à l’ESG UQÀM avait un exemple savoureux pour illustrer cette situation :

Une entreprise possède un grille-pain. Un bon matin, le grille-pain brise et produit des «toasts» brûlés. Ne voulant pas arrêter la machine de production, le gestionnaire décida d’engager de nouveaux employés afin que ceux-ci puissent gratter les «toasts» brûlés. Ce faisant, le grille-pain produit de plus en plus de «toasts» brûlés ce qui demande d’engager encore plus de «gratteux de toasts brûlés».

La réussite à long terme repose sur l’amélioration des causes profondes d’une problématique et non pas sur le maquillage de ses symptômes.

En conclusion, prenez tout le temps nécessaire afin de vous créer un avantage concurrentiel durable. N’attendez pas que votre concurrent le fasse avant vous, car, à ce moment, il se pourrait bien que, du temps, vous en ayez à revendre….

Source de l'image: wallyg

lundi 31 janvier 2011

Planification de la relève des chefs d'entreprise et clairvoyance

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S’il existe une certitude parmi les professionnels oeuvrant dans le domaine des services financiers c’est bien celle voulant que les entrepreneurs soient actuellement très mal préparés en cas de décès et/ou de transfert de leur entreprise.

Au cours des prochaines années, au Québec, un nombre important d’entreprises changeront de main et bien peu de chefs d’entreprise y sont bien préparés. À tel point que cet enjeu fait partie du plan d’affaires d’une très grande majorité d’institutions financières et qu'il existe de nombreuses ressources afin d'informer et accompagner les entrepreneurs dans ce processus.

Fort de ce constat, quelle ne fut pas ma surprise de lire le sous-titre suivant dans le Journal Les Affaires :

«Les dirigeants auxquels nous avons parlé se disent bien préparés advenant leur décès»

Le problème c’est que si l'on ne fait que s’arrêter au titre, on retourne travailler en se disant que tout est beau au royaume de la planification de la relève au Québec.

En fait, le titre cache une réalité bien pire qu’un manque de planification. Non seulement il y a des lacunes importantes de la part de nos entrepreneurs en terme de planification de la relève, mais, en plus, ceux-ci se croient bien préparés.

Une simple lecture des témoignages présentés dans l’article nous le démontre.

Voyons plus en détail :

Lina est certaine que sa PME survivrait à son décès, mais n’a aucune convention d’actionnaires. Elle a identifié son successeur, mais ne sait pas si les autres actionnaires seraient d’accord avec ce choix. (Notez le point d'exclamation ajouté par le journaliste)

Réjean a identifié sa fille pour lui succéder, mais n’a pas terminé la mise en place de la structure financière qui permettrait à celle-ci d’acheter les actions.

Frédérick n’a pas identifié qui prendra la relève. Advenant son décès, sa femme pourrait tenir le fort aidé de….consultants.

Geneviève compte sur le franchiseur pour prendre la relève. Le processus de préparation de la relève sera amorcé bientôt. Elle croit que :

«Mon leadership et ma vision manqueraient sans doute à l’entreprise; c’est plus compliqué à trouver que du financement!»

(Je ne sais pas trop comment réagiront les membres de son équipe à la lecture de cette citation, j’avoue que ça me laisse perplexe….)

Daniel est le mieux préparé du groupe, rien à redire il a réalisé le travail qui devait être fait. Chapeau!

Finalement, Louis n’est pas tout à fait prêt, mais il en est conscient. Reste simplement à mettre les pièces du casse-tête en place.

Au final, alors que cinq de ces six entrepreneurs se croient bien préparés, dans les faits, un seul d’entre eux serait en bonne position advenant un décès.

Deux conclusions :

La première : Il est essentiel de ne pas se fier uniquement au titre d’un article.

La deuxième : Qu’est-ce qui est pire qu’un manque de planification? Un manque de clairvoyance.

«Personne ne planifie l'échec, mais l'échec arrive par manque de planification.»

- Auteur inconnu.

Êtes-vous aussi surpris que moi du contenu de ces témoignages?

Source de l'image: huntz

lundi 10 janvier 2011

Les tendances de l'année 2011 dans le domaine du management.

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Dans son édition du 8 au 14 janvier 2011, le Journal Les Affaires a demandé à dix experts du domaine des médias et du marketing de se prononcer sur les tendances de l'année à venir. Pour ce faire, chacun d’entre eux devait identifier un «buzzword» tel que «Hyperlocal» par exemple et fournir une brève explication justifiant ce choix.

En ce qui concerne les grandes tendances identifiées par le Journal Les Affaires, elles sont au nombre de dix:

  • Mobilité;
  • Médias sociaux;
  • Intégration
  • Tablettes;
  • Hyperlocal;
  • Barre 2D;
  • Petit;
  • 3D;
  • Océan bleu;
  • Ethnographie

J'ai trouvé l'idée intéressante, car elle m'a rapidement amené à me questionner sur les tendances propres à mon domaine d'intervention soit la gestion et le management.

Pour ma part, si j'avais à me prononcer en ce qui concerne plus précisément le domaine de la gestion afin de choisir un «buzzword» pour 2011 j'opterais pour le terme «marque employeur».

À mon sens, la pénurie de main-d'œuvre allant en s'accentuant les entreprises doivent trouver des solutions afin d'attirer, mobiliser et aussi effectuer la rétention de leurs employés. Dans ce domaine précis, au même titre qu'en management de façon général, il importe de se doter d'avantages concurrentiels durables.

En fait, il est relativement facile de copier les conditions de travail de nos concurrents. De plus, copier certaines pratiques de gestion n'est pas nécessairement souhaitable, mais assurément faisable.

Alors, comment se doter d'un avantage concurrentiel qui demeure relativement durable dans le temps? À mon sens, la solution passe par le développement d’une marque employeur forte, possédant des valeurs distinctives. Cette marque employeur permettra d'atteindre les objectifs d'attraction et de rétention tout en contribuant positivement à la mobilisation des ressources humaines. De plus, copier l'ensemble des éléments d'une marque employeur est une tâche à coefficient de difficulté passablement élevée.

En ce sens, je crois que le concept de «marque employeur» en sera un dont on parlera beaucoup en 2011.

Voilà donc pour ma propre suggestion.

À noter que j’ai bien évidemment aimé le terme «océan bleu» qui a été proposé par David Caissy. La pertinence du développement d’une marque employeur étant largement inspiré du concept développé par les auteurs Kim et Mauborgne.

Afin de bâtir la liste des tendances pour 2011 dans le domaine de la gestion et du management il n'y a pas mieux que les lecteurs de ce blogue. ;)

Je vous cède donc la parole qu’elles sont vos propositions?

J'ai bien hâte de vous lire à ce sujet.

Source de l'image: Rickydavid