mercredi 30 septembre 2009

Vous travaillez fort, mais travaillez-vous efficacement?

work hard

Vous en conviendrez sûrement, l’un des ingrédients essentiels de la réussite, de l’atteinte de certains objectifs, de VOS objectifs, tient au travail, à l’effort......à l’éthique de travail diront certains chez le Canadien de Montréal.

Vous avez de la difficulté à rencontrer vos objectifs, vos échéances, vos engagements et vous vous dites : « Pourtant, je travaille fort! »

L’effort est certes un ingrédient important, mais à l’évidence, à lui seul, l’effort ne suffit pas. Pourtant, il arrive fréquemment que l’on ne comprenne pas pourquoi ces efforts, parfois titanesques, ne se transforment pas en résultats.

Illustrons mon propos par l’absurde.

Vous avez fait livrer un énorme tas de terre devant votre domicile et vous devez étendre cette terre uniformément sur votre terrain. La première option serait d’effectuer le boulot à la pelle, en travaillant comme un forcené, du matin au soir. Après plusieurs heures (jours) de travail, vous finirez bien par y arriver.

La deuxième option serait de louer du matériel et de la machinerie ce qui vous permettrait d’effectuer le travail en quelques heures tout en travaillant beaucoup moins fort.

Jamais on ne pourrait accuser le travailleur à la pelle d’être paresseux ou de ne pas y mettre l’effort nécessaire, mais pourrions-nous pour autant affirmer qu’il est efficace?

L’efficacité et son concept voisin, l’efficience sont des éléments importants quant vient le temps de parler de succès, de performance.

Selon Wikipedia :

« L'efficacité décrit la capacité d'une personne, d'un groupe ou d'un système à arriver à ses buts ou aux buts qu'on lui a fixés.

Être efficace serait donc de produire les résultats escomptés et réaliser les objectifs fixés, par exemple dans les domaines de la qualité, de la rapidité et des coûts. En d'autres mots, ce serait faire les bonnes choses quand il faut et là où il faut.

L'efficience est un concept proche, désignant la capacité à atteindre des objectifs au mieux (le plus rapidement avec le moins de moyens). »

Lors d’un précédent billet, je traitais de la productivité des employés qui utilisent Internet au travail. À la suite de ce billet, j’ai reçu ce commentaire très intéressant de Étienne Mignault qui citait un passage du guide de l’employé chez Netflix :

 

"It's about effectiveness -not effort- even though effectiveness is harder to asses than effort. We don't measure people by how many evenings or weekend they are in their cube. We do try to measure people by how much, how quickly and how well they get things done."

Intéressant!

Il importe donc de toujours se remettre en question nos façons de faire, nos méthodes, nos stratégies, nos processus, car il n’y a pas que l’effort qui génère des résultats.

L’effort agit comme un multiplicateur face à une méthode efficace, il en décuple l’effet.

À l’inverse, mettre beaucoup d’effort et de travail en utilisant une méthode peu ou pas efficace ne fera que vous épuiser.

Cela vous semble évident?

D’accord….

  • Dans ce cas, quel pourcentage de votre temps passez-vous à vous assurer que vous utilisez la meilleure méthode/stratégie/processus?
  • Vous concentrez-vous sur les activités à valeur ajoutée?
  • Utilisez-vous la majorité de votre temps sur le 20 % d’activités qui génèrent 80 % de vos résultats?
  • Avez-vous l’impression d’éteindre des feux toute la journée?
  • Avez-vous le sentiment d’avoir travaillé très fort sans pour autant avoir attaqué les activités que vous aviez initialement planifié de faire?

Non?

Prenez un temps d’arrêt et réévaluez la situation.

Travaillez moins fort, mais travaillez mieux!

Image: Flickr

 

lundi 28 septembre 2009

Salon sur les meilleures pratiques d’affaires (MPA)

17017_signature_HR:Layout 2

Si les sujets abordés sur le blogue du Gestionnaire Borg vous intéressent, vous ne pouvez manquer le Salon sur les meilleures pratiques d’affaires.

« Le Mouvement québécois de la qualité vous présente pour la 17e année son Salon sur les meilleures pratiques d’affaires (MPA), qui se tiendra le 12 novembre prochain, au Palais des congrès de Montréal. Ce Salon est l’endroit idéal pour quiconque veut améliorer la productivité et la performance de son entreprise. Pas étonnant que plus de 2 000 dirigeants et gestionnaires visitent le Salon chaque année. »

Source : Blogue du Mouvement québécois de la qualité.

« Vous trouverez au Salon : une dose massive de renseignements et d’informations des réponses à vos préoccupations de gestion des stimuli provoquant des réflexions individuelles et de groupe des outils pour améliorer vos façons de faire des conseils judicieux pour vous aider à mobiliser, former, innover et grandir!

Profil des 2 000 participants attendus au Salon:

66 % des participants sont des présidents, vice-présidents et directeurs de PME et de grandes entreprises

29 % des responsables de la qualité, de la formation et des travailleurs stratégiques

5 % des consultants »

Source : Site officiel du salon.

Pour plus de détails, vous pouvez consulter le site officiel du salon où vous y trouverez le programme et les projets présentés.

Pour vous inscrire, dépêchez-vous de le faire avant le 3 octobre afin de bénéficier de réductions.

Pour ma part, j’y serai!

Au plaisir de vous y rencontrer. 

 

samedi 26 septembre 2009

Suggestions de lecture semaine du 28 septembre 2009

C'est la fin septembre et j'ai toujours pensé que novembre était le mois des morts mais là, je commence à croire que c'est plutôt septembre qui l'est: @endirectdesiles , Pierre Falardeau et Nelly Arcan . 

Les nouvelles de décès ne cessent de défiler. Triste mois.

Ne pouvant leur dédier quelques minutes de silence, prenons symboliquement quelques lignes de silence afin de souligner leur mémoire....

.

.

.

Merci...

Un peu ridicule de parler de ça après des drames aussi tragiques, mais, la vie continue, et après (one of four) qui a des lunettes depuis maintenant trois ans, voici (three of four) qui doit en avoir aussi à l'âge de trois ans!

Mais voulez-vous bien me dire ce qui se passe avec les boys de cette famille? Surtout que le papa a des yeux de chat malgré les innombrables heures passées devant des écrans....m'enfin.

Je comprend mieux pas contre pourquoi (three of four) ne cesse de foncer dans les murs, il a un œil qui voit à peine! ;)

Du coté professionnel je travaille de plus en plus le dossier de l'amélioration continue et je remarque que plus j'aborde la question sous un angle systémique, plus je suis à même de conserver et d'augmenter la cohérence organisationnelle...

Ce qui m'amène aux suggestions de lecture de la semaine en débutant par un excellent billet sur l'analyse systémique en utilisant la parabole des deux horlogers.

Vous connaissez tous la célèbre théorie de Maslow, et si on la revisitait sous l'angle de l'entreprise 2.0 ? Un billet très dense.

Connaissez-vous les huit principes du management de la qualité?

À force de lire des billets sur le management en France, je commence à croire qu'il existe une grande différence entre ce qui se passe au Québec et là-bas.

Un superbe mindmap sur le time management.

Découverte d'un blogue que je ne connaissais pas sur l'entreprise, le web, le management 2.0 et le travail collaboratif. À titre d'exemple, un excellent billet sur le «management par l'engagement».

Les onze commandements d'un management 2.0 . Très intéressant!

La qualité de service est une valeur qui se mesure lorsqu'elle est absente.

À quel moment la culture d'entreprise est-elle un atout stratégique?

Vos employés suivent de la formation? Comment évaluez-vous ces sessions formation?

En terminant, un billet sur les fonctions du middle management mieux connu sous le nom de «jambon dans le sandwich». :)

Vous avez un billet à partager qui serait d'intérêt pour le lectorat de ce blogue, n'hésitez pas à m'en faire part, il pourrait faire partie des suggestions de lecture!

Pour plus de liens en cours de semaine, suivez-moi sur Twitter!

 

jeudi 24 septembre 2009

L'intérêt supérieur commun, l'un des ingrédients essentiels à la mobilisation d'une équipe

team

Que ce soit au travail, à l’école, à la maison, en faisant du bénévolat ou encore tout simplement dans votre cercle d’amis, rares sont ceux qui aiment les conflits. Et pourtant, les conflits sont fréquents. Quelques fois, ils sont sans conséquence, anodins, mais en d’autres occasions ils laissent des marques plus profondes. Bien que certains conflits tirent leur source de problèmes de communication, d’autres sont plutôt causés par….. des intérêts divergents, tout simplement.

C’est là l’un des premiers concepts que l’on nous enseigne en relations de travail. Le conflit de travail tire son origine d’intérêts divergents entre ceux du patronat et ceux des salariés.

Ce n’est pas différent entre amis, au sein d’une famille…..entre collègues.

Le choix de la période de vacances, l’emplacement du bureau, les promotions, l’octroi des mandats, sont tous des sujets potentiellement conflictuels.

Comme gestionnaire, nous travaillons très fort afin que notre équipe soit mobilisée et que le climat de travail soit serein. Nous savons qu’ainsi il sera plaisant de travailler et que la performance de l’équipe en sera augmentée.

Par contre, nous avons affaire à des humains et qui dit humain, dit complexité. Cette complexité crée à son tour une multitude d’intérêts personnels qui peuvent potentiellement, voir, assurément, entrer en conflit.

Au cours des dernières années, le concept de « gagnant-gagnant » ou si vous préférez le « win-win situation » fut de plus en plus populaire.

Rares sont les réunions où l’on ressort sans avoir, au moins une fois, entendu le terme « gagnant-gagnant ». C’est simple au fond, pour régler un conflit, une situation, une négociation, un problème il s’agit de créer un « win/win situation »… facile!

Super facile même, il s’agissait d’y penser!

Mais comment y arriver?

On vous a expliqué comment créer, générer, produire des situations gagnant-gagnant?

Lorsque tout semble s’écrouler autour de vous, lorsque votre équipe s’entre-déchire, lorsque qu’il n’y a plus d’issu, recherchez l’intérêt supérieur commun.

L’intérêt supérieur commun?

Oui.

Quel est le dénominateur commun autour duquel chacun y trouvera son compte? Au delà de nos intérêts personnels, quel est notre objectif commun?

Pour certaines équipes ce sera le client. Pour d’autres, se sera l’obtention d’un prix, d’une certification, d’une réalisation….

L’important c’est d’identifier quelque chose qui ait du sens pour chacun des membres de l’équipe et pour l’organisation.

Une fois que vous avez identifié l’intérêt supérieur commun autour duquel regrouper votre équipe, vous serez à même de créer un climat différent et pourrez travailler à éliminer les conflits existants.

Les conflits et les divergences superficielles disparaitront afin d’assurer le succès de l’équipe et les conflits plus profonds trouveront un terreau plus propice à leur résolution.

Ainsi, vous serez à même de concentrer l’énergie de l’équipe autour de cet élément afin, non plus, d’avoir un regroupement d’individus recherchant la satisfaction de leurs intérêts individuels, mais plutôt…… une équipe!

 

lundi 21 septembre 2009

Le lexique organisationnel; pour se doter d’un langage commun.

définition

La communication…..

Je ne vous apprendrai rien en écrivant un billet sur l’importance de la communication, de façon générale et particulièrement en matière de relations professionnelles.

Vous savez fort bien qu’il est primordial de communiquer souvent, adéquatement, en utilisant le bon médium, etc.. Il existe un grand nombre d’articles vous présentant la chose.

Les conflits interpersonnels dus à des problèmes de communication sont légions.

Par contre, quels sont les efforts déployés afin de constituer un langage commun au sein de votre entreprise?

Ne vous est-il jamais arrivé de participer à une réunion et de vous rendre compte, après une heure de discussions, que vous utilisiez tous les mêmes mots, mais que vous parliez, en fait, de concepts très différents?

La communication, pour être efficace, exige une compréhension commune de certains termes.

Votre patron vous rencontre et exprime le souhait que vous  affirmiez davantage votre leadership. Que désire-t-il en fait? Votre définition du leadership est-elle la même que lui? Les comportements observables permettant d’infirmer ou de confirmer l’augmentation de votre leadership sont-ils les mêmes pour lui que pour vous?

Bien sûr que oui!

En êtes-vous si sûr…..?

Le meilleur moyen est encore d’en discuter ouvertement avec lui et de convenir d’une définition commune, des comportements observables précis et des objectifs en lien avec ces comportements.

Vous avez convenu d’une définition commune avec votre patron? Bravo, mais est-ce insuffisant. Qu’en est-il du reste de votre équipe?

De votre département?

De l’entreprise dans son ensemble?

Pour vous et vos collègues, que signifient les mots, leadership? Performance? Qualité? Ponctualité? Honnêteté?

La définition commune de termes clés est donc primordiale afin d’assurer la cohérence organisationnelle. D’où l’importance de constituer le lexique de l'entreprise.

La définition de termes-clés permet de s’assurer que la compréhension de ces termes est en lien direct avec la mission, la vision et les valeurs de l’organisation. En fait, les valeurs devraient être les premiers mots intégrés au lexique!

Le lexique permet d’assurer la cohérence organisationnelle en faisant office de scellant à la culture d’entreprise.

Avec le lexique, tous les membres de votre organisation auront une compréhension commune du terme qualité, par exemple. De même, tout nouvel employé se verra remettre une copie du lexique afin de favoriser son intégration à la culture ambiante et au paradigme existant.

Qu’en pensez-vous? Votre employeur utilise-t-il un lexique?

Si oui, n’hésitez pas à commenter, je serais très intéressé de vous entendre.

Image: Flickr

samedi 19 septembre 2009

Suggestions de lecture semaine du 21 septembre 2009

Semaine symboliquement importante puisque je viens de recevoir la note finale du travail d'intégration remis en tant qu'étape finale de mon MBA. Cette note vient officialiser le fait que j'ai maintenant terminé le programme. Le reste n'est que formalités administratives avant de recevoir le fameux papier et de pouvoir coller (légalement) trois lettres supplémentaires à la fin de mon nom. ;)

Encore plus important, c'est le début de la saison de hockey dans la LNH! Je sais, je suis un fan fini mais bon, ce n'est pas si dommageable comme dépendance....

Du coté du web, pas beaucoup de billets sur la gestion et le management au cours des derniers jours. La politique et l'avenir des médias prenant une part importante des sujets de discussions. La rentrée, c'est la rentrée!

Moins de billets ne veut pas dire absence de billet, à preuve ma sélection de la semaine...

Ça ne s'améliore pas chez France Télécom et lorsque l'on se tourne vers le PDG, le leader de l'organisation, on comprend, avec une certaine déception, pourquoi. Par contre, au risque de me répéter, ce qui m'attriste, se sont ceux qui profitent de cette tragédie pour faire le procès du capitalisme et même de la gestion des ressources humaines. L'auteur de ce billet affirme que:

«...ta place ne tient qu'à tes résultats, à toi de te débrouiller d'obtenir ce qu'on te demande, peu importe tes méthodes, voilà ce qui compte...ca s'appelle la gestion des ressources humaines...»

Gestion par les résultats = gestion des ressources humaines?? Le fait de ne regarder que les résultats sans aucune préoccupation pour l'humain, la qualité de vie au travail, la santé des travailleurs, etc. n'a aucun rapport avec la gestion des ressources humaines. Ne mélangeons pas tout s'il vous plaît! Loin de moi l'idée de banaliser la situation chez France Télécom, bien au contraire, mais il est tout aussi scandaleux de profiter de la situation pour pousser très loin le concept de démagogie.

Changement complet de ton avec un billet amusant sur la notion subjective de sa propre valeur (salaire).

Réflexion intéressante sur la gestion des talents et l'ascenseur social.

Vous vous sentez débordé? Le net regorge de textes sur la gestion du temps et des priorités mais j'ai bien aimé celui-ci puisque l'auteur nous présente sa propre histoire.

Vous désirez retirer le maximum des sessions de formations ou cours auxquels vous assistez? Lisez ces quelques astuces.

Trois exemples intéressants d'innovations.

Une nouveauté pour moi, le concept de gestion de la documentation dématérialisée.

En gestion de la qualité, l'une des principales difficultés est la création d'indicateurs. Un lien pour y voir plus clair.

En terminant, un petit bijou ,à voir absolument, une présentation qui compare les méthodes de recrutement traditionnelles et celles à la sauce 2.0 .

Vous avez un billet à partager qui serait d'intérêt pour le lectorat de ce blogue, n'hésitez pas à m'en faire part, il pourrait faire partie des suggestions de lecture!

Pour plus de liens en cours de semaine, suivez-moi sur Twitter!

 

mercredi 16 septembre 2009

La technique du sandwich: la modération a bien meilleur goût.

sandwich

Samedi dernier, j’ai accompagné l’une de mes filles (two of four) à son cours de cheerleading. Arrivé sur place, je remarque un morceau de carton collé sur le revers de l’une des portes à l’entrée du local. Intrigué, je m’approche. Sur le carton, on peut lire quelques directives à l’intention des professeurs ayant la responsabilité des groupes de jeunes filles pratiquant le cheerleading.

L’une de ces directives concerne la façon de formuler un point d’amélioration à une élève. De donner du «feedback» si vous préférez. On y apprend que les professeurs doivent utiliser la « méthode du sandwich ».

Vous connaissez? Si vous ne connaissez pas cette technique, ne vous en faites pas, car elle est très bien expliquée sur le carton. Ça va comme suit :

Méthode du sandwich :

  • - Formulez un commentaire positif;
  • - Exprimez le point à améliorer;
  • - Terminez par un commentaire positif;

À la lecture du carton, je ne pus réprimer un sourire. Ma conjointe me regarda et s’offusqua que je réagisse ainsi alléguant qu’il est normal de donner « des trucs » à des professeurs de 13-16 ans.

Je lui répondis que je suis tout à fait d’accord. Mon sourire provient du fait que ce carton ramena à mon souvenir cette technique qui me fut, à moi aussi, enseignée… mais pas adolescent, à mes débuts comme gestionnaire.

En fait, en tant que gestionnaire, particulièrement lorsque l’on amorce nos premiers mandats de gestion, on recherche des repères, des bouées, de trucs, des recettes, une patente, quelque chose de solide sur lequel s’appuyer et le danger n’est pas d’utiliser de telles techniques. Le danger est plutôt d’en abuser.

La technique du sandwich est parfaite pour enseigner à de jeunes filles les rudiments du cheerleading et aussi pour permettre à des adolescentes de formuler correctement et respectueusement un commentaire.

Dans le monde du travail, entre adultes c’est une autre histoire….

Imaginez un gestionnaire qui, systématiquement, formulerait ses commentaires dits « négatifs » selon la méthode du sandwich… qu’adviendrait-il, vous pensez? Bien évidemment, son équipe s’apercevrait de ce « pattern » assez rapidement et la technique deviendrait complètement inefficace ou pire, elle susciterait des railleries.

Un autre exemple qui me vient à l’esprit est la technique de la reformulation. Il fut une époque où l’on nous enseignait la reformulation afin d’améliorer nos communications afin de comprendre adéquatement le point de vue de l’autre. Sur le fond, c’est une excellente technique.

Imaginez maintenant un gestionnaire qui commencerait systématiquement ses phrases par :

Si je comprends bien….

C’est à ce moment que la technique perd tout son sens, car les gens remarquent ces « patterns ».

Et croyez-moi, je n’exagère pas, j’ai observé maintes fois ces phénomènes.

En tant que gestionnaire, il est important que vous maîtrisiez plusieurs de ces techniques afin d’en varier l’utilisation en fonction du contexte, du moment, de vos objectifs et des personnes en causes.

L’erreur n’est pas de les utiliser, l’erreur est d’en abuser.

Le pire c’est que, bien souvent, on ne se rend pas compte de la surutilisation d’une technique, moi le premier. On se sent à l’aise avec une technique particulière et on l’adopte avec passion!

Un bon moyen est de demander à un collègue de nous observer de temps à autre et de nous souligner ces « patterns » afin de nous permettre d’ajuster le tir. Vous verrez, vos communications en seront améliorées et vous gagnerez en crédibilité.

Image: Flickr

 

lundi 14 septembre 2009

Les médias traditionnels et la dépendance de sentier - L'exemple du web 2.0

web 2.0

L’un de mes derniers billets portait sur l'exemple du journal La Presse. Je voulais illustrer le fait que la théorie de la dépendance de sentier, utilisé en stratégie d’entreprise, permettait d’expliquer les difficultés actuelles des médias traditionnels.

À ce sujet, je m’exprimais en ces termes :

« La Presse est une institution centenaire. Plus l’organisation est vieille, plus le sentier qu’elle a creusé est profond et plus il est difficile d’emprunter un nouveau sentier. Le modèle d’affaires est si ancien, et le nouvel environnement si différent qu’il est très difficile pour les dirigeants des journaux d’en développer un nouveau. »

Depuis la parution de ce billet, j’ai pu poursuivre ma réflexion et l’observation du comportement et des stratégies utilisées par les médias écrits et électroniques qui ne font que confirmer ce que j’exprimais.

Les médias traditionnels voient bien le potentiel d’Internet et de la montée du web 2.0, mais ils sont incapables d’y adapter un modèle d’affaires qui soit rentable. Pire, au lieu de se fondre dans ce nouvel environnement ils tentent d’y imposer leur ancien paradigme, d’où le constat d’échec.

Le sentier dans lequel ils se trouvent est vraiment, mais vraiment très profond.

Parlant du web 2.0, utilisons cet exemple précis.

« Le Web 2.0 désigne les technologies et les usages du World Wide Web qui ont suivi la forme initiale du web, en particulier les interfaces permettant aux internautes d’interagir simplement à la fois avec le contenu des pages mais aussi entre eux, créant ainsi le Web social.

Cette expression lancée par Tim O'Reilly en 2004 s’est imposée à partir de 2007. »

Source : wikipedia.org

À la lumière de cette définition, il apparaît clairement que le web 2.0 et les médias sociaux sont intimement liés à la notion d’interactivité et de communication bidirectionnelle (Grunig).

Voyez l’utilisation de Twitter et des blogues de la part des médias. Bien sûr, ils y sont présents. Il y a nombre de journalistes et d’artistes sur ces réseaux. Il existe même une liste à peu près exhaustive vous permettant de les repérer. Par contre, regardez attentivement ces comptes et vous vous apercevrez que du point de vue de l’interactivité il faudra repasser.

Ils ont un nombre de followers assez important et un nombre de following restreint. La plupart du temps ils se suivent entre eux. Le message a au moins le mérite d’être clair : Mes tweets valent de l’or et merci de me suivre, mais vos tweets ne m’intéressent pas.

Ils utilisent une stratégie de « Push », tout comme ils le font habituellement avec le journal, la radio, et la télévision. C'est-à-dire qu’ils livrent un message, mais ils ne s’attendent pas à ce qu’une discussion s’ensuive. De façon générale, si vous les interpellez, je vous souhaite bonne chance pour vous faire répondre.

Dans ce contexte, pourquoi être présent sur Twitter? Pour être à la mode? À la page? Twitter est un média qui nécessite, que dis-je, qui exige de l’interactivité.

Je dois par contre nuancer mon propos afin d’octroyer une bonne note aux politiciens, qui, de façon générale, engagent plus facilement la conversation exploitant ainsi beaucoup mieux ce nouveau moyen de communication. De plus, vous remarquerez que le ratio followers/following est plus bas, signe qu’ils sont plus enclins à vous suivre en retour.

Autre exemple; les blogues des grands médias. Prenons Cyberpresse par exemple. Il y a toujours une tonne de commentaires suite aux différents billets, mais avez-vous remarqué que les auteurs n’y répondent que très rarement?

Pourtant, n’est-ce pas là toute la beauté d’un blogue par rapport à une chronique? Les blogues des grands médias : communication bidirectionnelle ou unidirectionnelle?

Je sais, difficile de répondre à autant de commentaires! Mais, d’un autre côté, c’est la rançon de la gloire. Et puis, qui a dit qu’il fallait répondre à tous les commentaires? L’objectif est de créer une discussion et de l’interactivité et ça, c’est tout à fait possible.

Il m’apparaît évident que la présence des médias traditionnels et aussi de plusieurs artistes sur le web 2.0 se fait selon un paradigme qui appartient au passé et non pas en fonction de la philosophie même du web 2.0.

Ne survivront à cette vague qui ceux qui iront dans le sens de celle-ci au lieu de la forcer à être ce qu’elle n’est pas.

Parlez-en à GM qui a voulu imposer sa propre vision des choses au marché et qui en paya le prix…..

Note: Merci à @DanyPaquin, @MindSix et @PierrotBergeron qui m'inspirèrent ce billet suite à nos discussions.

Source image: Flickr

samedi 12 septembre 2009

Suggestions de lecture semaine du 14 septembre 2009

Cette semaine, si vous le voulez bien, discutons d'un sujet totalement hors propos car en ce samedi ensoleillé s'amorce le camp d'entraînement du Canadien de Montréal ce qui annonce le début de la nouvelle saison de hockey.

J'adore ce sport et j'avoue avoir très hâte de voir de quoi aura l'air cette équipe totalement transformée. On aura rapidement une idée de ce que ça donnera avec les parties hors-concours qui s'amorcent dès cette semaine.

Vous croyez que la gestion et le hockey n'ont rien à voir? Il y a tellement de liens à faire entre le coaching d'une équipe sportive et la gestion d'une équipe de travail! Se sont tous des humains après tout!

Mais revenons à nos moutons, quoi de neuf coté gestion - management cette semaine?

Débutons avec la présentation d'un nouveau livre sur la gestion des ressources humaines, écrit par Sylvie St-Onge, de HEC Montréal. Le livre s'intitule: "Relever les défis de la gestion des ressources humaines." À mettre dans la liste: À lire.

En passant, ça ne s'améliore pas chez France Telecom, un autre suicide. C'est vraiment très troublant ce qui s'y passe... Évidemment, qu'elle belle occasion de mettre tout le monde dans le même bateau et de faire le procès du capitalisme et de la gestion des ressources humaines dans son ensemble. Bien que je sois très préoccupé par la situation de France Telecom, un appel au calme s'impose. Des entreprises capitalistes où les employés ne se suicide pas, où le climat de travail est sain et où les taux de mobilisation sont élevés, ça existe aussi...

De l'autre coté, Le travail peut sauver mais il peut aussi tuer. De belles discussions en perspective.

Une réflexion intéressante sur les écoles de gestion qui se termine par une phrase qui m'a fait sourire alors que je songeais à la génération Y:

«Et si finalement, on cessait de griller les étapes ? Patienter quelques années de plus, prendre un peu de maturité avec de s'attaquer aux gros morceaux, c'est peut-être une bonne idée, non ?»

...Pour ma part, je suis d'accord.

Vos employés traitent-ils vos clients comme il sont traités?

Changer pour une organisation par processus. J'y crois!

La persuasion est un art, comment le peaufiner?

Des fois le bonheur c'est simplement de prendre un café et de réfléchir au contenu d'un billet où l'auteur se demande: Sans objectif, pas de risques?

Adopter le mode de management au niveau de complexité?

En terminant, voyons les sept raisons qui poussent un employé à démissionner.

Vous avez un billet à partager qui serait d'intérêt pour le lectorat de ce blogue, n'hésitez pas à m'en faire part, il pourrait faire partie des suggestions de lecture!

Pour plus de liens en cours de semaine, suivez-moi sur Twitter!

 

mercredi 9 septembre 2009

L'utilisation d'Internet au travail à des fins personnelles augmente-t-elle la productivité?

internet thief - Dilbert

Vous connaissez Brent Coker ?

Non?

M. Coker est professeur à l’université de Melbourne en Australie et il avance une théorie pour le moins originale sur la productivité au travail. Selon lui :

« … les employés qui consultent régulièrement Internet pour leurs besoins personnels au boulot, pour s’informer, magasiner, etc. sont 9 % plus productifs que leurs collègues plus appliquées. »

- Source : Journal Les Affaires du 29 août au 4 septembre, p. 5

Toujours selon M. Coker, les gens ont besoin de pauses pour rester bien concentrés.

Sur ce point, difficile de le contredire. Il importe, effectivement, d’effectuer des pauses de temps à autre. Mais de là à permettre l’utilisation d’Internet sans aucune restriction?

Toujours selon le même article, Catherine Privé, présidente d’Alia Conseil, avance que tant que l’employé en question atteint ses objectifs, son patron ne devrait pas se formaliser du fait qu’il utilise Internet à des fins personnelles sur le temps de travail.

Pour plus de détails, je vous invite à visionner ce vidéo où le professeur Coker expose sa théorie.

Bien sûr, je comprends fort bien la partie théorique liée à la capacité de concentration de l’être humain par rapport à une tâche donnée. Mais de là à dire que la productivité en est augmentée....??

Par contre, appliquer cette façon de voir les choses suppose de nombreux défis de gestion. Pensons, par exemple, à l'équité interne, la gestion du temps travaillés ou encore l'application des processus de l'organisation par rapport à une gestion par les résultats.

J’aimerais bien connaître votre opinion sur la question.

Le débat est ouvert, et ce, autant sur la théorie de M. Coker que sur sa possible ou impossible application réelle.

 

lundi 7 septembre 2009

Le journal La Presse et la dépendance de sentier.

La presse

«La direction de La Presse suspendra la production de son édition papier et de cyberpresse au 1er décembre si elle ne s'entend pas sur un nouveau modèle d'affaires avec son personnel. Survol des événements des dernières semaines. » - Source: Les Affaires

C’est en ces termes que j’ai appris que le journal qui m’accompagna depuis ma tendre enfance était très mal en point. Ce ne fut pas une surprise, La Presse ayant cessé de publier son édition dominicale dernièrement, les signaux étaient très clairs quant à la santé de l’entreprise.

Bien que je ne sois pas surpris de la nouvelle, je n’en suis pas moins déçu. La disparition de cette institution serait vraiment déplorable.

Parlant de choses déplorables, tel fut mon sentiment à la lecture des premières réactions suite à l’annonce de la direction de la Presse. Cécile Gladel brosse un portrait assez complet des différents points de vue. Le modèle québécois à son meilleur!

Les uns se demandant si Gesca est vraiment honnête. Perdent-ils réellement de l’argent? Peut-être que c’est seulement un « bluff »? La situation budgétaire est-elle si dramatique? Les autres réduisant le dossier à un simple exercice de négociation ramenant de ce fait, les arguments traditionnels des relations patronales-syndicales tendues. Pour finir, il y a ceux qui refusent de pleurer le sort de gens « si riches ».

Il y a quelqu’un dans la salle pour faire remarquer que La Presse se trouve au milieu d’une crise mondiale touchant les médias traditionnels? Que de ce fait, il est essentiel d’élever le débat au dessus de la tête de Gesca pour comprendre les causes d’une crise beaucoup plus importante. Si seul le journal La Presse était en difficulté, je comprendrais que l’on s’attarde à sa situation particulière. Mais au nombre de journaux en péril à travers la planète, il me semble assez évident que le problème est ailleurs. Pouvons-nous arrêter de nous chamailler et envisager la situation sous un autre angle?

Nous le savons tous, le problème qui affecte les journaux traditionnels est lié à la montée de l’internet qui produit de nouveaux modes de distribution de l’information. J’entends ici, l’information sous toutes ses formes. La popularité grandissante des médias sociaux (Facebook, Twitter, etc.) a surmultiplié le phénomène. Ce faisant, les revenus publicitaires sont divisés entre plusieurs autres joueurs ce qui dilue les revenus.

Le modèle d’affaires de journaux traditionnels étant conçu en fonction des revenus issus de la publicité et ces revenus étant en baisse, il en résulte une crise comme en fait foi l’extrait suivant tiré du site : les affaires

« Les Affaires.com obtiennent une copie d’une note envoyée à tous les employés. Celle-ci indique que les revenus de La Presse ont fondu de 23 % en juillet par rapport au même mois en 2008. L’équipe de direction du quotidien presse alors les syndicats de négocier un plan de réduction des dépenses. »

Il y a donc, actuellement, une baisse importante des revenus pour l’ensemble des journaux à travers le monde. Tout comme pour votre propre budget, il existe seulement deux façons de revenir à un point d’équilibre et à la solvabilité : diminuer les dépenses et/ou augmenter les revenus.

La première réaction de La Presse fut de réduire les dépenses. Dans un premier temps en cessant de produire l’édition du dimanche puis en tentant de sabrer dans les dépenses en personnel. À preuve :

 

« Le financement bancaire de l’entreprise est lié à la capacité de La Presse de mettre en place un plan de réduction des dépenses » Les Affaires

Pourtant, en stratégie, nous savons qu’un programme de réduction des dépenses ne constitue pas une stratégie d’affaires. C’est un réflexe de court terme visant à acheter un peu de temps. La perte de revenus issus du modèle d’affaires actuel ne cessera pas de s’intensifier. En fait, le modèle d’affaires actuel n’est plus viable. L’environnement dans lequel évolue La Presse et tous les autres journaux a changé.

C’est donc l’entreprise en entier qui est à repenser.

Soyez assuré que si c’est pour moi une évidence ce l’est aussi pour les dirigeants des différents journaux.

Alors pourquoi ne réussissent-ils pas à créer un nouveau modèle qui serait viable dans le présent contexte?

Mon hypothèse stipule qu’ils sont tout simplement victimes de ce que l’on appelle en stratégie « la dépendance de sentier » (Path dependency).

La dépendance de sentier:

 

« décrit le fait que les événements et les décisions sont conditionnés par la succession d’événements et de décisions qui les ont précédés » source: strategique.biz

La Presse est une institution centenaire. Plus l’organisation est vieille, plus le sentier qu’elle a creusé est profond et plus il est difficile d’emprunter un nouveau sentier. Le modèle d’affaires est si ancien, et le nouvel environnement si différent qu’il est très difficile pour les dirigeants des journaux d’en développer un nouveau.

Sortez de vos vieux paradigmes, embauchez des gens issus des nouvelles technologies, « Think out of the Box », travaillez en partenariat avec vos employés, détruisez votre sentier actuel, car c’est la seule façon d’être en mesure de développer un nouveau modèle d’affaires rentable.

Tout le reste n’est que distractions et pertes de temps.

Qu’en pensez-vous?

 

samedi 5 septembre 2009

Suggestions de lecture semaine du 7 septembre 2009

Cette semaine, sans conteste, le sujet de l'heure est le retour de la pandémie de grippe H1N1 appréhendée cet automne. Plusieurs textes dans le domaine des ressources humaines sur la question pour permettre aux entreprises de se préparer adéquatement au cas où....

Je n'ai pas sélectionné de billet sur la question car les mêmes concepts reviennent d'un texte à l'autre mais si le sujet vous intéresse, le journal Les Affaires y consacre un dossier complet et j'y avais moi-même ajouté mon grain de sel à l'époque.

D'un point de vue plus personnel ce fut la grande rentrée cette semaine. J'étais de retour au bureau et les enfants, ceux en âge de le faire, à l'école. Tout s'est très bien déroulé et la routine s'est doucement réinstallée tout naturellement. Même mes allergies saisonnières revinrent me visiter, aux dates habituelles, comme si elles ne voulaient surtout pas êtres laissées de coté!

Coté gestion/management je vous ai sélectionné certains billets, que voici:

Débutons notre tour d'horizon par un texte sur l'innovation où l'on déboulonne certaines idées reçues qui ont pour effet d'en freiner le développement.

Un billet sur l'importance de bien évaluer son équipe.

Le management de France Telecom est malmené suite à une vague de suicides parmi les employés de l'entreprise. La faute aux management? En tout cas, les pratiques de gestion de la boîte semblent très questionnables. À lire, entres autres, ici et ici.

Un billet très intéressant sur la vie de Konosuke MATSUSHITA, le fondateur de Panasonic, qui est considéré au Japon comme le «génie du management».

Une belle réflexion sur les défis du management à l'heure du virtuel.

La façon dont Google a bâti sa stratégie vous intéresse?

Les attitudes que doivent posséder les gestionnaires pour manager en temps de crise.

La fonction de Chief Strategy Officer (CSO), de plus en plus utilisée dans les entreprises est-elle indispensable?

En terminant, un petit jeu pour vérifier s'il est facile de prendre une décision éthique.

 

Vous avez un billet à partager qui serait d'intérêt pour le lectorat de ce blogue, n'hésitez pas à m'en faire part, il pourrait faire partie des suggestions de lecture!

Pour plus de liens en cours de semaine, suivez-moi sur Twitter!

 

mercredi 2 septembre 2009

Comment terminer un MBA lorsque l'on a un emploi et quatre enfants. (2)

MBA Books

Ce billet constitue la deuxième partie de ce billet portant sur mon propre plan de match afin de réussir un MBA. Vous y retrouverez mes différentes stratégies afin de terminer ce programme d'étude avec emploi à temps plein, quatre enfants et un poisson.

4- Mon meilleur ami est Vilfredo Pareto.

Le temps étant une ressource limitée, il est crucial de l'utiliser adéquatement. Le défi est de taille car, comme je l'expliquais, le but n'est pas de seulement obtenir un MBA mais de terminer avec une moyenne d'au moins A-. Par contre, comment concilier l'ensemble de mes obligations tout en rencontrant les objectifs que je me suis fixés.

Dans une telle situation, votre meilleur allié est sans conteste Vilfredo Pareto. Vous connaissez fort probablement la Loi de Pareto qui stipule que:

«environ 80 % des effets est le produit de 20 % des causes.»

J'ai donc tenté d'appliquer ce principe tout au long du MBA. La Loi de Pareto stipule que 20% du temps investi générera 80% du résultat. Est-ce vraiment nécessaire de mettre trois heures d'études supplémentaires sachant que ces trois heures risque de ne générer qu'une augmentation de performance de 1% sur la note finale?

Ces trois heures pourrait-elles être utilisées à d'autres fins plus productives?

Ce type de questionnement permet de s'assurer que l'énergie utilisée le soit à des activités à valeur ajoutée qui ont un réel impact sur l'objectif visé. Tout est une question de choix. Pour ma part, en gérant judicieusement la courbe de rendement, je crois pouvoir réaliser plus de projets à un niveau de résultat qui réponde aux objectifs que je me suis fixés, plutôt que de ne faire qu'un ou deux projets à des niveaux de performance supérieurs.

La grande question est de se demander si le rendement est supérieur ou s'il est «significativement supérieur»? Plus clairement nous pourrions tout simplement dire: «est-ce que le jeu en vaut la chandelle?»

5- Les économies d'échelle.

Faire un MBA, gérer un blogue et avoir un emploi de gestionnaire; quel beau programme! Est-il loisible de penser qu'une même activité puisse servir les trois causes? Et si oui, peut-on surmultiplier cet effet de levier?

Dans mon cas je peux vous assurer que j'ai tenté d'exploiter ce filon à son maximum.

Je me souviens d'un après-midi où j'ai écrit un texte qui, moyennant de très légères modifications, put me servir pour mon travail, l'un de mes travaux d'université et qui fut publié sur mon blogue.

Quoi de plus efficace que de pouvoir utiliser, comme sujet de travail ou de présentation orale, des mandats, dossiers, projets dont j'ai la responsabilité dans mon emploi régulier?  La charge de travail supplémentaire est minime puisque de toute façon ce travail était à faire. Au surplus, j'ai pu profiter de l'expertise de plusieurs collègues de classe puisque les travaux se font majoritairement en équipe.

Plus je réalisais des économies d'échelle, plus je gagnais en efficacité et plus j'étais à même de réaliser plusieurs projets à la fois.

6- Le «Team management»

Finalement, le plus grand défi, selon moi, fut très certainement la gestion de notre équipe de travail. Il faut savoir que, dans mon cas, les équipe de travail furent imposées, du moins, pour la première année.

Nous avons dû apprendre à travailler avec des inconnus, qui ont aussi leur propre vie (emplois, enfants et le reste). Nous avons eus à concilier nos horaires, nos attentes, nos personnalités différentes ainsi qu'à établir des modes de fonctionnement, de communication, etc.

Il y a eu des moments heureux, joyeux, tristes, déchirants, conflictuels.

Il y eu de nouveaux et précieux amis. Il y eut aussi des déceptions et probablement des gens qui resteront amers car les «fins de contrats» et «la signature de joueurs autonomes» fut le lot de plusieurs équipes, dont la nôtre.

Mais, en fin de compte, ce «team management» est assurément l'un des apprentissages le plus précieux et le plus important du MBA. Une gestion d'équipe réussie est aussi l'une des clés du succès. En douter ou en minimiser l'importance, serait, à mon sens, une erreur coûteuse.

J'espère que mon témoignage vous sera utile. Que ce soit parce que vous êtes présentement étudiant, que vous songez à débuter un programme d'étude ou tout simplement parce que vous gérez plusieurs projets à la fois, il est possible qu'un des éléments de mon plan de match puisse s'appliquer à votre situation.

Si je suis à même d'aider, d'inspirer, ne serait-ce qu'une seule personne, j'aurai atteint mon objectif.

En terminant, si vous avez des questions concernant les programmes de MBA, n'hésitez pas à communiquer avec moi, il me fera plaisir de répondre à vos interrogations.