lundi 15 février 2010

La chance sourit à ceux qui s'en donne les moyens

Chance

Croyez-vous à la chance?

Où plus sérieusement, qu’est-ce que la chance pour vous?

Question philosophique me direz-vous, mais qui a son importance.

N’avez-vous jamais entendu quelqu’un vous mentionner la chance que vous avez eue de réaliser tel mandat ou encore comment vous êtes chanceux de travailler dans un environnement professionnel si stimulant?

Donc, croyez-vous à la chance?

Pour moi, la chance relève des probabilités. Vous achetez un billet pour un tirage dont la probabilité de gagner le gros lot s’élève à une chance sur cinq millions et vous gagnez……vous êtes définitivement chanceux!

Vous marchez au centre-ville de Montréal par un beau jour de juillet ensoleillé et vous êtes assommé par un oiseau tombé du ciel ayant succombé à une crise cardiaque en plein vol. D’accord, je vous l’accorde, vous êtes malchanceux.

Par contre, la plupart du temps où j’entends le mot « chance » dans une conversation, selon moi, ce n’en est plus. La personne visée ayant tellement fait d’efforts afin d’augmenter la probabilité de survenance de l’événement que je ne peux plus parler de chance.

Prenons un exemple concret.

Quelles sont les chances que le ministre de la santé m’appelle directement afin de m’offrir le poste de directeur général d’un hôpital? Selon une estimation nullement scientifique, disons que je l’estime à une chance sur dix millions.

Maintenant, si depuis que je suis au secondaire je travaille très fort au plan scolaire afin de m’assurer d’obtenir la moyenne requise. Que je m’inscris en science de la santé au CÉGEP et que je fais le nécessaire afin d’être premier de classe. Que je suis accepté dans une faculté de médecine, que j’y excelle….etc…etc. Une fois un poste de médecin obtenu, pouvez-vous, réellement affirmer que j’y suis par…..chance!!!??

Bien évidemment, aux fins de la démonstration j’ai utilisé un cas extrême et donc, évident.

Voyons maintenant pour les situations, disons, plus subtiles…..

Les personnes qui réussissent sont-elles chanceuses?

Pour ma part, les personnes que je connais qui réussissent ont soit étudié très fort, soit travaillé très fort ou même, les deux à la fois. Ce sont des personnes déterminées, persévérantes et rigoureuses. J’ai beaucoup de difficulté à associer leur succès à la chance.

Il n’est pas rare d’entendre les gens critiquer certaines nominations en affirmant : « On sait bien, ce qui es important ce n’est pas les compétences, mais bien qui tu connais. »

Dans certains milieux, ce n’est pas faux. Par contre, bâtir et maintenir un réseau efficace est une compétence qui se développe et qui demande beaucoup de travail. De plus, la promotion de gens incompétents se termine mal la plupart du temps. Bien souvent, le plus difficile n’est pas d’accéder à une fonction, mais bien d’y demeurer.

Au cours d’une conversation, quelqu’un m’a raconté qu’on lui avait dit qu’elle était chanceuse, elle, d’avoir découvert ses passions. J’ai demandé à cette personne ce qu’avait fait son interlocuteur, lui, pour découvrir les siennes?

À mon sens, l’une des responsabilités les plus importantes pour un être humain est de découvrir ses talents et ses passions.

Travailler dans un poste stimulant. Être en harmonie avec les valeurs organisationnelles. Être heureux en couple. Travailler pour un patron qui vous stimule. Tout ça relève des choix que vous faites ou des choix que vous ne faites pas, mais ça concerne très peu la chance ou la malchance.

À la fin de la journée, il n’y a qu’une seule personne aux commandes de votre vie et c’est VOUS! Vous êtes le pilote et ça, c’est votre plus belle chance.

Source de l'image: crystaljingsr

 

8 commentaires:

Anonyme a dit...

Bel article.

Mathieu Laferrière a dit...

Tu es chanceux que j'aie vu ton tweet ce matin:)

Je suis d'accord avec toi qu'une chance est une probabilité. Moi, j'ajouterais que la chance, c'est de prendre conscience de cette probabilité. Donc, on fait sa chance bien souvent. L'état d'éveil qui nous fait prendre conscience de la chance qui se présente à nous fait partie de l'équation.

Dans Outliers, Malcolm Gladwell mentionne que la chance jumelée aux efforts permet de devenir un prodige.

Donc oui, la chance sourit à ceux qui s'en donne les moyens.

Jean-Claude Tremblay a dit...

Merci, Frédéric pour cet article... Très bonne réflexion en ce lundi matin alors qu’une quantité immenses d’opportunités s’offre à nous. La vie s’offre à nous. J’essai de me dire à chaque jour: «Allez, bâtit-toi la vie que tu désire!»

Unknown a dit...

@Volk: Merci!

@Mathieu Laferrière:

Merci pour ton commentaire.

J'ajouterais à la formule de Gladwell le talent et/ou les compétences.

Qu'en pense-tu?

@Jean-Claude Tremblay:

Bonjour Jean-Claude.

J'aime beaucoup ta dernière phrase. J'y souscrit totalement.

Au plaisir!

Nicolas a dit...

Je crois qu'il y a une part de chance dans notre succès professionnel. Sachant ça, il est important d'augmenter nos chances en travaillant bien et on multipliant les opportunités. On augmente les probabilités de gagner.

Julie a dit...

Je suis tout à fait d'accord avec toi! C'est d'ailleurs le message-clé de mon propre blogue : réaliser sa vie rêvée n'en tient qu'à soi!

On fait sa propre chance, en travaillant bien et fort, en s'impliquant dans notre réussite, en prenant les commandes de notre vie, en tirant profit des « malchances» ou de ce qui tourne moins bien, en apprenant de nos erreurs, en se relevant après les échecs et aussi en étant à l'affût de ce qui se passe autour de nous, en analysant les opportunités et en tirant profit de la « synchronicité», la part de hasard et de « chance » qui n'est pas nécessairement attribuable à nos efforts. C'est cette part de «compréhension» et d'intelligence face à la dynamique qui nous entoure qui fait la différence entre quelqu'un qui travaille fort sans obtenir de résultat et l'autre qui réussit.

C'est d'ailleurs un concept clé en affaires (notamment dans le livre « De l'intuition au projet d'entreprise » de Claude Ananou.

J'ai déjà lu quelque part qu'il y a deux types de personnes : ceux qui croient être maîtres de leur vie et de leur destinée et qui croient profondément que tout ce qui leur arrive découle de leurs choix et de leurs actions.

Et ceux qui, au contraire, croient que les événements frappent au hasard et qu'on contrôle uniquement une toute petite partie de notre destin.

Les seconds sont plus enclins à l'anxiété - et pour cause! Les premiers, eux, sont souvent ceux que les seconds qualifient de chanceux!

En terminant, j'ai l'impression que quand on dit à l'autre : t'es chanceux! Ou qu'on se trouve nous même chanceux, c'est souvent une façon de reconnaître le positif et le beau dans nos vies, d'exprimer notre reconnaissance... et de ce donner une petite tape dans l'dos pour continuer!

Félicitations pour ce billet simple qui touche un principe fondamental à mon avis!

Jean Luc BESSONNET a dit...

Cela fait écho à un de mes derniers billets dans lequel je citais cette vérité (dont j'ai momentanément oublié l'auteur) :
Dans presque toutes les situations, vous pouvez étendre votre champ de compétences, accroitre vos capacités, agir sur votre Cercle d'Influence et modifier le point de vue que votre entourage a sur vous et votre travail.
Si vous n'êtes pas parfaitement conscient de votre rôle et si vous n'avez pas la volonté de faire bouger les choses, il se peut que vous perdiez de vue vos forces intérieures et que vous commenciez à blâmer et accuser les autres.
Jean Luc BESSONNET

Unknown a dit...

@Nicolas Roberge:

Bonjour Nicolas,

Très heureux de te retrouver sur cet espace virtuel. Bienvenue.

Comme je te le mentionnais sur Twitter. Je te regarde aller depuis un bout de temps et il est très clair, pour moi, que tu mets le maximum de chance de ton coté.

:)

@Julie:

Merci de votre visite. Cela m'a permis de découvrir votre blogue ainsi que votre univers que j'ai beaucoup apprécié.

Concernant les deux types de personnalité permettez-moi de vous pister vers le concept psychologique de locus de contrôle (interne vs externe) auquel j'ai déjà fait référence auparavant dans certains billets.

Finalement, j'ai bien aimé votre explication quant aux raisons incitants les gens à dire: «Bonne chance».

Merci de votre commentaire.

@Jean-Luc Bessonnet:

Belle réflexion qui mérite que l'on s'y arrête.

Merci pour votre visite et votre commentaire.

Très apprécié.