Que l’on soit gestionnaire, professionnel ou autre, il arrive bien souvent que nous devions générer des idées afin de faire avancer un projet. Qui n’a pas vécu, à ce moment, une scéance de «brainstorming» (remue-méninges)? La scéance de remue-méninges est un exercice où l’on tente de faire émerger un maximum d’idées, loufoques ou pas afin d’atteindre un objectif précis.
Pour ma part, j’utilise souvent le remue-méninges afin d’élaborer des stratégies, d’identifier des causes à des problématiques ou encore afin d’identifier des pistes de solutions.
Cet exercice est souvent utilisé par des organisations favorisant la gestion participative, le travail d’équipe, la qualité et par extension l’amélioration continue.
Pour ce billet, j’aimerais vous proposer une technique de remue-méninges que j’affectionne particulièrement et dont je me sers régulièrement avec mon équipe dans différentes situations. Elle s’avère fort efficace et peut servir à générer des idées mais aussi à les regrouper et à les prioriser.
Cette technique m’a été enseignée par Jean Harvey, professeur à l’ESG UQÀM. Je n’en revendique donc pas la paternité, loin de là, mais je puis, par contre, vous confirmer son efficacité. Un merci tout particulier à M. Harvey pour son enseignement d’une grande qualité.
La première étape consiste à remettre à chaque participant des «post-it» sur lesquelles il pourront écrire leurs idées.
L’animateur pose la question à l’étude. Par exemple : «Comment pourrions-nous augmenter le niveau de formation des agents service à la clientèle?»
Les participants inscrivent leurs idées, en réponse à la question. Cela se fait individuellement, en silence. On inclut une idée par «post-it». Lorsque l’idée est inscrite on met le «post-it» au centre de la table.
Les participants génèrent un maximum d’idées, peu importe l’idée, loufoque ou pas, tout est bon et toutes les idées sont pertinentes. Lorsqu’un participant n’a plus d’idée, il peut regarder les «post-it» au centre de la table afin de s’en inspirer. Si d’autres idées émergent, ils les notent selon la même méthode.
L’exercice se termine lorsque les participants arrêtent d’écrire.
À ce stade de l’exercie, l’animateur récupère les «post-it» et débute la plénière. Celle-ci servira à lire les idées et à les regrouper en grand thèmes afin d’en diminuer le nombre et éliminer les redondances. Il est avantageux d’utilier un tableau afin d’y coller les «post-it» de façon à ce qu’ils soient bien à la vue. L’animateur peut questionner, reformuler, demander des précisions afin de s’assurer de la compréhension juste de l’idée et aussi afin que le groupe puisse avoir une compréhension commune de l’idée en question.
Une fois la plénière terminée, on se retrouve avec un paquet d’idées, regroupées en thèmes. Il s’agit donc d’une matière première fort riche.
Un cran plus loin, la priorisation….
Il est aussi possible de poursuivre l’exercice afin de prioriser les idées, de façon absolue ou encore mieux, selon certains critères (pondérés ou non). Je me sers souvent de l’exercice de priorisation avec mon équipe mais aussi lors de colloques.
Pour ce faire, l’animateur campe bien le sujet en indiquant aux participants les critères qui doivent être utilisés afin de prioriser. Par la suite, on remet à chaque participant trois collants de trois couleurs différentes. Par exemple, la couleur rouge, 9 points, le bleu, 3 points et le jaune, 1 point. Les participants doivent aller coller leurs….collants (sic) près du «post-it» de leur choix. En d’autres mots, leur premier choix en rouge et ainsi de suite. Dans cet exemple, nous voudrions prioriser trois éléments mais il est aussi possible de varier le tout. Il suffit d’avoir le nombre de couleur en conséquence et d’ajuster le pointage.
Une fois cette étape effectuée, l’animateur n’a plus qu’à comptabiliser le tout afin d’identifier les trois idées «gagnantes».
Cette technique est donc simple mais aussi fort efficace. Elle peut-être utilisée dans une multitude de contexte et elle vous permet, en tant que gestionnaire, de bénéficier du plein potentiel des membres de votre équipe, ce qui, à mon sens, est une condition essentielle à la réussite des organisations.
2 commentaires:
Ce qui est très intéressant et pertinent entre la recherche de solutions (brainstorming) et le choix final de chaque membre pour la solution la plus intéressante à leurs yeux, c’est d’y inclure toute une étude de praticabilité. Où, règle générale, les aspects traités sont les aspects « physiques », « économiques », « de temps » et « environnementaux », qui passent à un examen rapide pour converger vers la bonne solution. Cette étape permet à chaque membre du groupe de donner rapidement son intuition sur des pistes de solution. Alors, sans qu’il y aie nécessairement convergence absolue, après cet examen rapide, les membres du groupe ont en tête une pensée qui oscille entre deux ou trois solutions plausibles au problème et peuvent donc compléter une grille qui évaluent les quatre aspects à l’aide d’un barème, comme vous l’avez mentionné dans votre billet (9 – 3 – 1 ou 0@10).
Je fonctionne assez souvent comme ça et en plus d’être une méthode proactive, elle donne de bons résultats !
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«Reconnais le moment favorable.»
Pittacos de Mytilène
Bonjour fraddé.
Merci pour les précisions sur la technique et sur la partage de ta propre expérience. Ton commentaire m'a donné l'idée de faire éventuellement un billet sur les critères à utiliser afin de pondérer les idées/concepts et les techniques afférentes.
Merci|
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