La récente décision rendue par la Commission des lésions professionnelles concernant une cause de harcèlement psychologique a inspiré ce billet à Nicolas Racine.
Bien que je souscrive entièrement à l’analyse de Nicolas quant à la nécessité, pour le mouvement syndical, d’évoluer, ce qui m’a frappé, c’est la lenteur du processus menant à cette évolution.
C’est que, voyez-vous, j’ai un formation dans le domaine des Relations Industrielles. J’ai donc eu amplement l’occasion d’étudier le syndicalisme et de discourir de ses forces, faiblesses et surtout de sa nécessaire évolution. Les arguments invoqués à l’époque étant essentiellement ceux utilisés par Nicolas dans son billet. Le seul problème c’est que ces études datent d’il y a………19 ans!
Mais que s’est-il donc passé ces vingt dernières années?!
L’analyse que nous faisions de la situation il y a vingt ans tient tout à fait la route en 2009. Ce n’est pas nécessairement une bonne nouvelle.
Par contre, il importe d’apporter certaines nuances.
Tout d’abord, il y a un danger à discuter du mouvement syndical comme d’une entité parfaitement homogène. Malheureusement, étant donné le fonctionnement de nos médias, lorsque nous entendons parler des syndicats c’est souvent sous leur plus mauvais jour. Pour un syndicat cow-boy de cols bleus de la Ville de Montréal, combien de syndicats tout à fait responsables, sensés et jouant pleinement leur rôles?
Le bruit médiatique a donc comme résultante de créer deux clans dans la société. Ceux contre les syndicats qui sont les méchants de la droite et ceux pro-syndical identifiés à la go-gauche. Cet état de fait ne peut qu’engendrer un débat stérile ou chaque partie reste campé sur ses positions dans un torrent d’insultes et d’injures.
La réalité est tout autre. Le monde syndical est bigarré; syndicats affiliés, syndicat indépendant, syndicats de profs, de cols bleus, de cols blancs, de manœuvres, etc.
J’ai eu a travailler avec des syndicats durs, revendicateurs et revanchards et j’ai eu à travailler avec de véritables partenaires désirant trouver des solutions gagnantes aux différents problèmes.
Je pourrais d’ailleurs utiliser les mêmes qualificatifs pour certains patrons.
Vous pensez lire un billet sur le syndicalisme, vous en êtes si sûr?
Vous lisez en fait un billet sur le gris.
La vie est un vaste océan de nuances de gris.
J’aimerais que certains blogueurs s’en aperçoivent.
Je sillonne la blogosphère depuis maintenant huit mois et je n’en reviens toujours pas de cette frappante guerre entre le noir et le blanc, la gauche et la droite, les patrons et les syndiqués, les riches et les pauvres, les urbains et les banlieusards…..
Il n’y a pas qu’un coté à une médaille.
En passant, il n’y en pas deux non plus.
En fait, il y en a trois……et elles sont toutes d’un gris différents.
Comme gestionnaire, comme blogueur, comme père et comme citoyen, il importe de toujours se le remémorer.
P.S. Merci à Nicolas de m’avoir inspiré ce billet grâce à sa plaine nuancée. ;)
2 commentaires:
N'importe quoi. C'est plat et vague.
Vous m'en voyez désolé mais se sont les mêmes mots qui me viennent à l'esprit concernant votre commentaire et votre identité.
Drôle de coïncidence non?
Publier un commentaire