Comme je le mentionnais dans mon précédent billet, je viens de terminer une course d'endurance qui mobilisa les deux dernières années de ma vie, je fais référence, bien sûr, au MBA.
Voici donc le premier billet d'une série dédiée à cette belle aventure. J'en profiterai pour vous faire part de mes différentes réflexions et expériences en espérant que celles-ci puissent alimenter votre réflexion ou encore vous aider à terminer cette course si vous y êtes déjà engagé.
Le premier thème que j'aimerais aborder avec vous est la question de départ soit: Pourquoi faire un MBA?
Réglons tout de suite les questions philosophiques, il existe depuis fort longtemps un débat sur la pertinence des études supérieures d'une part et sur le MBA plus particulièrement. Vous pouvez avoir une bonne idée des différents arguments via ce lien qui traite de la question: pour ou contre le MBA?
Effectivement, j'ai le regret de vous annoncer que le MBA ne rend pas plus intelligent, meilleur que les autres, supérieur ou encore invulnérable. Les lettre MBA à la fin d'un nom n'assure pas que cet individu est un gestionnaire élite de même qu'il existe d'excellents gestionnaires qui ne sont pas MBA. C'est un faux débat à mon avis que d'aborder la question sous cet angle.
N'en déplaise à certains de mes collègues de classe, je suis tout à fait d'accord avec Mintzbeg lorsqu'il affirme:
«Je tiens d'abord à préciser que mes reproches visent les programmes traditionnels de MBA auxquels les jeunes accèdent après quelques années sur le marché du travail, mais aucune expérience en gestion.»
J'ai eu une profonde déception, après mon inscription à un «MBA pour cadres», de réaliser que la majorité de la classe n'était pas gestionnaire mais, au surplus, ne possédait aucune expérience en gestion. Mes attentes quant à des échanges entre gestionnaires d'expérience venaient de diminuer sensiblement.
À mon sens, le MBA devrait être réservé aux gestionnaires possédant un certain nombre d'années d'expérience. Les finissants au baccalauréat désirant immédiatement amorcer des études de deuxième cycle devraient y aller d'une M.Sc. Si vous désirez absolument faire un MBA rien ne vous empêche d'accumuler quelques années d'expérience en gestion et de vous lancer par la suite.
De plus, n'étant pas gestionnaire vous vous privez d'une source d'apprentissage importante soit l'utilisation des travaux sur des projets et mandats réels que vous devez réaliser, de toute façon, dans votre travail.
Ceci étant dit.
Il y a probablement autant de raisons de faire un MBA qu'il y a d'étudiants, mais pour ma part j'ai fait un MBA car:
- Il m'importe de demeurer à le fine pointe de mon domaine;
- J'aime être stimulé intellectuellement et mettre en relation différentes approches et concepts. J'étais rendu à un point dans ma carrière où, comme gestionnaire, je fonctionnais par «pattern», un peu comme sur le pilote automatique. J'avais besoin de brasser les idées reçues et me ressourcer;
- J'adore étudier;
- Je voulais échanger entres collègues et améliorer mon réseau;
- Un MBA me permettra d'enseigner ce que je désire faire à court terme;
- Il est possible que je fasse un PH.D et les études de deuxième cycle sont un pré-requis.
- Je voulais m'améliorer en tant que gestionnaire;
Mais au-delà de ces trois lettres au bout de mon nom, je m'étais aussi fixé deux objectifs au terme de ce programme soit:
- Le terminer, bien sûr!
- Obtenir au moins une moyenne de A-.
Pourquoi ce dernier objectif?
- Pour tirer le maximum d'apprentissage du programme;
- Pour ne pas me fermer de portes dans le futur; une inscription à un programme de doctorat par exemple.
- Et surtout, pour prêcher par l'exemple aux yeux de mes enfants, car je leur mentionne sans arrêt: Tant qu'à faire quelques chose, il importe de bien le faire!
Prochain billet sur le MBA: Comment terminer un MBA avec un emploi et quatre enfants....;)
10 commentaires:
Intéressant. Ça fait déjà plusieurs années que j'évalue cette possibilité... j'ai surtout hâte de lire ton prochain article par rapport au fait d'avoir des enfants ;)
J'opterais pour le MBA pour cadres, mais si les échanges "réels" avec des gestionnaires d'expérience ni sont pas vraiment, c'est moins intéressant.
Est-ce qu'une communauté de gestionnaires d'expérience qui se rencontrent régulièrement pour discuter de leurs réalités ne serait pas un compromis intéressant et moins prenant ?
@Mathieu Laferrière:
Bonjour Mathieu,
Tout d'abord, bienvenue sur ce blogue!
Pour les échanges entres cadres si c'est qui importe pour toi il s'agit de bien choisir son programme MBA, ils sont très inégaux à cet égard. Pour ma part, je n'ai pas vérifié cet aspect de la question, d'où ma surprise.
Pour l'échange de pratiques gagnantes et le réseautage, les communautés de pratiques et les cellules de co-développement sont des avenues que je t'invite à explorer.
Pour le reste, à suivre lors de mon prochain billet sur le MBA...
4 enfants... on a donc un autre point en commun. J'ai hâte de lire ton prochain billet!
@Pascal Veilleux:
:-D
Tout à fait d'accord!
Les études ne donnent pas le génie, mais ceux qui en ont peuvent aller au-delà de leurs limites. Je n'hésite pas à te classer dans cette catégorie. Le fait de venir partager ton expérience sur un blogue en est déjà un bon indice.
J'ai fait de la gestion sans études universitaires. Mais je conseillerais à tout le monde de le faire.
J'ai bien aimé ton allusion au fait que c'était une occasion en or de se créer un réseau.
@Jackss:
Merci pour ton commentaire. Effectivement, plusieurs chemins mène à la gestion. L'important selon moi est de choisir celui qui nous sied le mieux.
En passant, je suis allé au cinéma avec les mousses cet après-midi et j'y ai vu, avant la présentation, une entrevue avec JiPé. Il a de plus en plus «d'exposure». :-D
C'est merveilleux!
Je savais qu'une pub lui avait été offerte par l'intermédiaire de sa compagnie de disque. Mais tu es le premier à m'en parler.
Il y a beaucoup de façon de se rendre en gestion. Mais honnêtement, je crois que tu as de l'avance sur moi. Tout ce que je te donne comme feed-back est bien senti. J'ai supervisé suffisamment de gestionnaires pour savoir que tous n'ont pas le même talent.
Aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années. Et je suis bien heureux de te voir aller. Si je ne le pensais pas, je ne le dirais pas. Je suis plutôt exigent et sévère dans mes critiques. Il en faut beaucoup pour que je lève mon chapeau comme je le fais.
@Jackss:
Que dire de plus que: Merci! :)
Beaucoup de promesses, beaucoup de tape à l'oeil, mais peu de résultat. Voilà ce que je vois dans "notre" MBA ;-)
Heureusement on s'est connu... sinon, on aurait pu croire à une réelle perte de temps ;-) hahaha!
@TFB:
Petite période cynique et noire??
;)
Merci pour le compliment c'est réciproque!
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