mercredi 25 novembre 2009

Guillaume Latendresse et le locus de contrôle

Latendresse

Depuis l'annonce de la transaction envoyant Guillaume Latendresse au Wild du Minnesota, Latendresse multiplia les entrevues afin de faire part de ses états d'âmes.

J'ai écouté l'intégralité de plusieurs de ces entrevues où Guillaume explique les raisons de ses insuccès. Sans entrer dans les détails des raisons invoquées, disons simplement qu'elles ne le concernent nullement.

Pas même le début d'un tout petit commencement d'éléments provenant de ses actions, de son comportement, bref, de lui-même.

Certains lui reprochèrent ce manque d'introspection, d'autres l'attribuèrent simplement à un manque de maturité. Après tout, il est encore très jeune et il fait partie de la génération Y.

Tout en écoutant Guillaume nous relater ses déboires je me remémorais un concept de psychologie pouvant peut-être expliquer pourquoi Guillaume a tant de difficulté à s'attribuer, ne serait-ce qu'une toute petite part de responsabilité, face à la présente situation.

Je fais référence ici au concept de locus de contrôle.

Wikipédia explique fort bien ce qu'est le le locus de contrôle.

En résumé:

«Le locus de contrôle (ou « lieu de contrôle ») est un concept de psychologie proposé par Julian Rotter en 1954 qui décrit le fait que les individus diffèrent dans leurs appréciations et leurs croyances sur ce qui détermine leur réussite dans une activité particulière, ce qui leur arrive dans un contexte donné ou, plus généralement, ce qui influence le cours de leur vie. Les personnes croyant que leur performance ou leur sort dépendent surtout d'eux-mêmes ont un locus de contrôle dit « interne » ; celles persuadées du contraire (c'est à dire que l'issue est avant tout déterminée par des facteurs extérieurs, hors de leur influence) ont un locus de contrôle dit « externe ». Par exemple, un candidat échouant à un examen (comme le permis de conduire) attribuera son échec à une cause externe (examen difficile, manque de chance ou examinateur sévère) s'il a un locus contrôle plutôt externe, mais à ses propres erreurs, son manque de travail, de concentration, etc. s'il a un locus de contrôle plutôt interne.»

Comme gestionnaire il est intéressant de savoir qui des membres de votre équipe à un locus de contrôle interne et qui a un locus de contrôle externe.

Cette information vous permettant d'adapter vos interventions, vos communications et votre coaching en fonction du locus de contrôle.

Par exemple, une personne avec un locus de contrôle interne ne réagira pas de la même façon, face à l'adversité, qu'une personne ayant un locus de contrôle externe.

À écouter Guillaume Latendresse, de toute évidence, ce dernier a un locus de contrôle externe. Une information dont devra tenir compte son nouveau coach.

4 commentaires:

The Start-Up Coach a dit...

Si c'est le cas, il est condamné à rester plombier....

Unknown a dit...

@The Start-Up Coach:

Salut coach,

....ou à jouer dans la ligue américaine.

J'espère me tromper.

Mathieu Laferrière a dit...

Je trouve ça bien intéressant ton article. Moi-même, je fais souvent des liens entre le leadership, la gestion d'équipe et le hockey. Une co-écriture, ça t'intéresse ?

Mais revenons à ton article. Je ne connaissais pas le locus de contrôle, mais j'ai utilisé un outil dernièrement qui sert à éveiller les gens, pour un passage externe à interne.

De ce que je comprends, ceux qui ont un locus externe pourront difficilement améliorer leur situation. On voit ça parfois chez les chefs d'entreprise et dirigeants: le contexte n'était pas favorable, nous ne pouvions pas savoir, etc. Mais quand ils ont des succès, ils sont tellement bons :)

L'outil dont je fais référence parle de mélodrame "rouge", traduction libre de red story-line. Ce qu'il faut faire dans ces cas-là, c'est indiqué à la personne ce qu'elle peut y changer. Si elle ne peut pas(externe), il faut reformuler (interne). J'utilise ça beaucoup dernièrement avec mes enfants.

Est-ce que ça peut venir de notre éducation ?

Même ceux qui sont internes ont des moments externes. Il faut rester à l'écoute de soi et des autres.

Unknown a dit...

@Mathieu Laferrière:

Co-écriture? Bien sûr!! :)

Concept intéressant que celui que tu proposes car je suis, moi-aussi, très souvent confronté à des gens ( + mes enfants) possédant un locus de contrôle externe et je ne savais pas trop comment l'adresser.

Je vais mettre ta technique à l'essai.

On s'en reparle.