Terminée l’époque ou devenir «boss» était le rêve de la majorité. Selon l'association Entreprise&Personnel, devenir gestionnaire est maintenant de moins en moins valorisé.
C’est du moins la conclusion générale d’une étude récente effectué par Entreprise&Personnel. La note présentée à la presse le 15 janvier dernier est fondée notamment sur des retours d'expérience avec des entreprises adhérentes (130) parmi lesquelles plusieurs très grandes entreprises cotées au CAC40.
Quelles sont les raisons pouvant principalement expliquer cette baisse de popularité de la profession de gestionnaire?
Différence salariale insuffisante.
La fonction de manager est de plus en plus exigeante, complexe et stressante. En contrepartie, la rémunération est plus intéressante mais pas suffisamment, selon les personnes approchés pour combler ces postes de cadres.
Gestion de la diversité.
La réussite du gestionnaire passe nécessairement par sa capacité à mobiliser son équipe et d’en faire un équipe gagnante. En 2009, pour y arriver, le manager doit réussir à le faire, en plus, dans un contexte de diversité.
Diversité lié à l’origine ethnique, à l’âge, à la culture, à la religion, etc.
Cet état de fait ajoute à la complexité de la tâche ce qui en fait renoncer plusieurs.
Ressources insuffisantes.
Le dernier élément soulevé est celui lié aux ressources, support et moyens qui sont insuffisants voire inexistant.
Le défi est important mais les aspirants managers jugent que les entreprises ne fournissent pas les moyens leur permettant de réussir le mandat demandé.
Ils en viennent donc à se dire que le jeu n’en vaut pas la chandelle.
Pourquoi s’embêter d’avantage dans un tel contexte?
Le fameux «what’s in it for me» s’applique plus que jamais.
Ce constat est troublant car les défis auxquels font face les organisations sont immenses et il y a, de ce fait, un besoin criant de gestionnaires compétents afin de piloter ces entreprises.
Le peu d’intérêt pour la fonction de cadre doit interpeller les organisations quant à leurs exigences, leurs attentes et leurs pratiques de gestion en regard des managers.
Les entreprises doivent prendre acte de ce constat et y répondre. Il en va de leur succès futur.
2 commentaires:
Je dirais que lorsque ramener à un taux horraire, la job de gestionnaire devient de moins en moins intéressante.
On demande de rentrer plus tôt, finir plus tard, travailler les weekend et tout ça pour si peu de gratitude (tant monétaire que immatériel).
Bravo à ceux qui continue!!
@TFB: Je crois que tu résumes bien ce que de plus en plus de gens pensent. La seule chose qu'il faudrait aussi intégrer à l'équation et dont je ne fais pas mention dans mon billet c'est le quête de pouvoir. Je ne le dis pas d'une façon péjorative, c'est simplement une réalité qui s'exprime à des degrés divers.
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