Après Canadian Tire et Loblaw Cos, voilà que Wal-Mart désire obtenir du gouvernement canadien le statut de banque.
Ce qui semble incongru à priori est en fait la suite logique du décloisonnement de plus en plus prononcé de l'industrie des services financiers au Canada. Le but avoué de Wal-Mart est d'offrir sa propre carte de crédit ainsi que des prêts d'intérêts à faible taux mais le moment où les prêts hypothécaires ainsi que les comptes chèques seront inclus à l'offre de service n'est peut-être pas si lointain.
Lorsqu'un consommateur recherche une institution financière ou des services financiers précis, il peut, en 2008, prendre en considération beaucoup plus que seulement les institutions traditionnelles (banques et caisses) car de nombreuses possibilités sont maintenant disponibles. Des compagnies d'assurance en passant par les courtiers, jusqu'à des joueurs comme ING, Canadian Tire et j'en passe!?
Avouons que l'offre est complète et la concurrence féroce.
Pas étonnant donc que les professionnels oeuvrant dans ce domaine trouvent que les exigences sont de plus en plus élevées. Concurrence oblige. Chacun désirant obtenir à peu près la même part d'un gâteau qui ne grossit pas aussi vite que l'arrivée de nouveaux joueurs.
Mais revenons à Wal-Mart. Il sera intéressant de voir le modèle d'affaires qu'utilisera l'entreprise en ce qui à trait aux services financiers. Il existe déjà un «Wal-Mart des services financiers». ING joue présentement ce rôle en offrant aux consommateurs des taux extrêmement intéressants. Il s'agit donc d'un positionnement stratégique axé sur le prix (taux). L'entreprise à une structure de coût minime, peu ou pas de conseil mais des taux, donc un prix, difficile à concurrencer. Est-ce que Wal-Mart tentera d'exporter son modèle d'affaires de détail aux services financiers? Si tel est le cas l'entreprise entrera en compétition avec l'ensemble des institutions financières mais beaucoup plus directement avec ING.
Bien sûr, l'objectif principal est d'implanter une carte de crédit qui permettra potentiellement d'augmenter les ventes mais aussi de diminuer les coûts des transactions de paiement. Mais une fois cette première étape franchie, quelle sera la stratégie et les intentions de Wal-Mart?
Avouons que la compagnie a mauvaise presse et que sa réputation de rouleau compresseur laisse songeur quand on se met à réfléchir en mettant bout à bout le terme Wal-Mart avec banquier. Bien que les tarifs risquent d'être fort intéressants, quels seront les pratiques d'affaires de Wal-Mart dans le domaine du service à la clientèle, des conseils financiers (si existants) et surtout, du recouvrement.
En fait, c'est cette crainte, soit celle de l'exportation du modèle d'affaires actuelle qui a fait avorter la tentative, par Wal-Mart, d'exploiter une banque en sol américain. La peur des banques de voir le rouleau Wal-Mart prendre d'assaut leur industrie mais aussi la crainte des syndicats de voir cette entreprise ouvertement anti-syndicale faire une percée dans un autre secteur que celui de la vente au détail a généré une opposition efficace. Un bon résumé de la situation américaine par ici.
Pour ma part je ne suis pas opposé à la demande de Wal-Mart. Je suis favorable à une saine concurrence et aux lois du marché. Pour quelles raisons devrions-nous nous opposer à cette requête? La peur? La crainte? Ce n'est malheureusement pas suffisant. Si Wal-Mart devient un rouleau compresseur en raison de sa performance et de son succès en tant que banquier se sera aux autres acteurs du milieu de devenir meilleur.
Par contre, et cet aspect des choses est primordial. En tant que nouveau banquier, Wal-Mart devra respecter l'ensemble de la législation s'appliquant à cette industrie En ce sens, aucun écart ne devra être toléré. Il s'agit d'une industrie fortement réglementée, et ce, afin de protéger adéquatement la confiance et les avoirs des consommateurs. C'est via le respect de nos lois que nous devons encadrer Wal-Mart (si nécessaire), pas en lui refusant l'accès au titre de banquier.
Le trois novembre est la date butoir afin de faire valoir des objections à cette demande. Il sera donc intéressant de suivre le dossier.
À ceux qui s'objectent, comment refuser à Wal-Mart ce que l'on vient d'accorder à Canadian Tire? Votre argumentation devra en tenir compte car les Walton, eux, y penseront, assurément.
Ce qui semble incongru à priori est en fait la suite logique du décloisonnement de plus en plus prononcé de l'industrie des services financiers au Canada. Le but avoué de Wal-Mart est d'offrir sa propre carte de crédit ainsi que des prêts d'intérêts à faible taux mais le moment où les prêts hypothécaires ainsi que les comptes chèques seront inclus à l'offre de service n'est peut-être pas si lointain.
Lorsqu'un consommateur recherche une institution financière ou des services financiers précis, il peut, en 2008, prendre en considération beaucoup plus que seulement les institutions traditionnelles (banques et caisses) car de nombreuses possibilités sont maintenant disponibles. Des compagnies d'assurance en passant par les courtiers, jusqu'à des joueurs comme ING, Canadian Tire et j'en passe!?
Avouons que l'offre est complète et la concurrence féroce.
Pas étonnant donc que les professionnels oeuvrant dans ce domaine trouvent que les exigences sont de plus en plus élevées. Concurrence oblige. Chacun désirant obtenir à peu près la même part d'un gâteau qui ne grossit pas aussi vite que l'arrivée de nouveaux joueurs.
Mais revenons à Wal-Mart. Il sera intéressant de voir le modèle d'affaires qu'utilisera l'entreprise en ce qui à trait aux services financiers. Il existe déjà un «Wal-Mart des services financiers». ING joue présentement ce rôle en offrant aux consommateurs des taux extrêmement intéressants. Il s'agit donc d'un positionnement stratégique axé sur le prix (taux). L'entreprise à une structure de coût minime, peu ou pas de conseil mais des taux, donc un prix, difficile à concurrencer. Est-ce que Wal-Mart tentera d'exporter son modèle d'affaires de détail aux services financiers? Si tel est le cas l'entreprise entrera en compétition avec l'ensemble des institutions financières mais beaucoup plus directement avec ING.
Bien sûr, l'objectif principal est d'implanter une carte de crédit qui permettra potentiellement d'augmenter les ventes mais aussi de diminuer les coûts des transactions de paiement. Mais une fois cette première étape franchie, quelle sera la stratégie et les intentions de Wal-Mart?
Avouons que la compagnie a mauvaise presse et que sa réputation de rouleau compresseur laisse songeur quand on se met à réfléchir en mettant bout à bout le terme Wal-Mart avec banquier. Bien que les tarifs risquent d'être fort intéressants, quels seront les pratiques d'affaires de Wal-Mart dans le domaine du service à la clientèle, des conseils financiers (si existants) et surtout, du recouvrement.
En fait, c'est cette crainte, soit celle de l'exportation du modèle d'affaires actuelle qui a fait avorter la tentative, par Wal-Mart, d'exploiter une banque en sol américain. La peur des banques de voir le rouleau Wal-Mart prendre d'assaut leur industrie mais aussi la crainte des syndicats de voir cette entreprise ouvertement anti-syndicale faire une percée dans un autre secteur que celui de la vente au détail a généré une opposition efficace. Un bon résumé de la situation américaine par ici.
Pour ma part je ne suis pas opposé à la demande de Wal-Mart. Je suis favorable à une saine concurrence et aux lois du marché. Pour quelles raisons devrions-nous nous opposer à cette requête? La peur? La crainte? Ce n'est malheureusement pas suffisant. Si Wal-Mart devient un rouleau compresseur en raison de sa performance et de son succès en tant que banquier se sera aux autres acteurs du milieu de devenir meilleur.
Par contre, et cet aspect des choses est primordial. En tant que nouveau banquier, Wal-Mart devra respecter l'ensemble de la législation s'appliquant à cette industrie En ce sens, aucun écart ne devra être toléré. Il s'agit d'une industrie fortement réglementée, et ce, afin de protéger adéquatement la confiance et les avoirs des consommateurs. C'est via le respect de nos lois que nous devons encadrer Wal-Mart (si nécessaire), pas en lui refusant l'accès au titre de banquier.
Le trois novembre est la date butoir afin de faire valoir des objections à cette demande. Il sera donc intéressant de suivre le dossier.
À ceux qui s'objectent, comment refuser à Wal-Mart ce que l'on vient d'accorder à Canadian Tire? Votre argumentation devra en tenir compte car les Walton, eux, y penseront, assurément.
Et vous? Qu'en pensez-vous?
5 commentaires:
Wal-Mart n'avait pas encore de carte de crédit corporative ? J'avoue que ça me surprend. Quant aux services financiers, c'est vrai que c'est devenu large. Les assureurs sont très agressifs sur le marché de l'hypothèque. J'espère seulement qu'on ne ne tombera pas dans les mêmes excès que nos voisins du sud...
@Nicolas Racine: Bonjour Nicolas, bienvenue sur ce blog! La possibilité que nous tombions dans les mêmes excès que nos voisins américains me semblent peu probable.
Bien que les services financiers soient de plus en plus décloisonnés il y a tout de même une forte concentration entre les mains des banques canadiennes et du Mouvement Desjardins comparativement à une multitudes de petits joueurs aux États-Unis.
Quant à nos critères de crédit, nous avons appris de l'expérience américaine et nos banques prennent tout de même moins de risque. En plus de la SCHL qui vient tout juste de modifier ses règles relativement à la mise de fonds minimale requise ce qui une bonne mesure afin d'éliminer les abus.
Au plaisir de vous relire.
Quand j'ai pris mon premier emprunt hypothécaire assuré avec la SCHL, la mise de fond requise était de 5%. Nous avons atteint 10%. Je sais que désormais, un particulier peut emprunter sans aucune mise de fond. Je trouve ça malsain et ça envoie un mauvais signal. Si tu ne peux pas épargner pour t'acheter une maison, quelle est la garantie que tu pourras faire tes paiements ?
C'est vraiment intéressant un blogue de gestion. Je suis du domaine moi-même et ça fait changement des blogues d'opinion. Beau travail. Je vais revenir souvent.
@Nicolas Racine: Concernant la SCHL vous avez totalement raison. À preuve un extrait du communiqué de la SCHL qui présente une partie des changements:
«Conformément aux orientations du gouvernement, la SCHL n'assurera plus de prêts hypothécaires assortis de périodes d'amortissement de 40 ans ou à rapport prêt-valeur de 100 % à compter du 15 octobre 2008.»
Merci pour les commentaires! N'hésitez pas à commenter c'est très apprécié.
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