Lors du dernier billet je vous ai présenté les trois premières pires raisons pour solliciter une promotion soit:
- 1- Il y a un poste qui est disponible et c’est à mon tour!
- 2- Pour obtenir une augmentation de salaire.
- 3- Je regarde ceux qui font ce travail et je serais fort probablement meilleur qu’eux.
Terminons le tout avec les deux dernières pires raisons….
4- C’est le cheminement de carrière normal.
Imaginons le scénario suivant. Vous venez d’être embauché en tant que technicien classe I dans une grande entreprise. En prenant connaissance des documents internes vous constatez que les postes de votre département sont hiérarchisés de la façon suivante:
- Technicien classe I;
- Technicien classe II;
- Technicien classe III;
- Technicien classe IV;
- Chef de service des techniciens;
- Directeur des techniciens;
Avec une telle structure, il est très facile de se laisser entrainer par le système et de considérer cette hiérarchie comme la seule voie à suivre en ce qui concerne la gestion de votre carrière.
Cette perception est très répandue. Il m’est arrivé souvent de rencontrer des techniciens classe I sollicitant le poste de classe II et de leur demander: «Pour quels raisons posez-vous votre candidature à ce poste?»
À cette question il n’est pas rare d’entendre:
- «Parce que je suis rendu-là»;
- «C’est la suite logique…»
Etc.
Pourtant, il est fort possible que le poste de classe I soit très différent en terme de rôles, de responsabilités, de défis que celui classe II. Si tel est le cas, il y a fort à parier que les compétences recherchées et le profil demandé soient aussi très différents.
De ce fait, un employé très performant en tant que classe I pourrait ne pas l’être du tout comme classe II et vice-versa.
Nous parlons de performance ici mais le raisonnement est le même en ce qui concerne le plaisir, la passion, la réalisation.
De plus, à vouloir «monter pour monter» et aller le plus haut possible vous vous condamnez à réaffirmer le corollaire de Peter soit:
« Avec le temps, tout poste sera occupé par un incompétent incapable d'en assumer la responsabilité. »
5- Pour le prestige.
Le raisonnement ici est semblable à celui sur le salaire. Le prestige procure une gratification à court terme mais se sont des éléments plus fondamentaux qui prennent le pas sur le moyen/long terme.
Pourquoi? En raison de la nature humaine, tout simplement.
L’humain est ainsi fait qu’il utilise majoritairement un point de comparaison qui lui est habituellement supérieur.
Vous possédez une maison d’une valeur de 150 000$, vous rêverez d’habiter dans le quartier où les maisons coûtent 250000$. Si par bonheur vous déménagez dans ce quartier, après quelques années vous comparerez votre maison à celles de 350 000$ et ainsi de suite.
Vous croyez que j’exagère? Pensez à Lola qui demande 56000$ de pension alimentaire par mois à son ex-conjoint et qui refuse complètement et totalement de diminuer son rythme de vie suite à la séparation. L’être humain désire progresser et accepte très difficilement de régresser ou d’avoir le sentiment de le faire.
Et vous, connaissez-vous d’autres mauvaises raisons permettant de bonifier cette liste?
Prochain billet: Les cinq meilleurs raisons pour solliciter une promotion.
2 commentaires:
Très simple, damé le pion d'un "rival".
Je m'explique, dans un lieu de travail, il y a toujours des gens qui se font un devoir d,accomplir la tâche inutile et contre-productive de faire mieux que son collègue afin de se prouver meilleur que soi (expérience personnel). Normalement, cela les obsèdent à un point tel que l'employé deviens obsédé à sa suprématie sur vous et cela fini par gêner le travail des deux partisan, l'un ne faisant pas sa tâche respective et l'autre étant incapable d'accomplir sa tâche régulière puisqu'il y a une pression de rendement constante sur ce dernier.
Dans mon cas, ce fatiguant postulat pour un poste dont je postulat aussi et l'obtint à ma place puisque que l'employeur le trouva plus productif que moi. Évidemment, le rival n'hésita pas de se vanter de son "talent supérieur" pour l'obtention de son poste alors que moi, je subissais le contre-choc de son travail bâclé en faisant plus de support pour la clientèle que de production.
Si vous voulez savoir ce qui s'est passé avec le-dit employé, je l'ignore. Je me suis sacrifier" lorsque notre employeur nous appris qu'il devait faire des coupures dans l'entreprise car je jugeait que j'étais celui avec le moins d'engagement et le mieux placé pour survivre à cette récession, mais je ne serais pas surpris si cet être n'occupe plus son poste tant convoité.
@Félix: Excellente réponse! Effectivement ce que vous décrivez fait partie de la vie au sein de plusieurs organisations. Je n'y avais pas songé.
Merci beaucoup!
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